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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 15:58

         Découverte aujourd'hui d'un artiste que je connaissais simplement de nom parce qu'il a beaucoupBlog-copie-15.png collaboré avec Ariel Pink, à savoir John Maus. Signé sur le label Upset the rhythm, cet intello de la musique contemporaine ( un petit doctorat en sciences politiques en poche) a déjà sorti deux albums, Songs en 2006 et Love si Real en 2007, qui n'ont pas particulièrement révolutionné le milieu musical. Arrive donc ce troisième opus au titre très sentencieux et à la pochette sublime avec ce phare luttant au milieu des vagues houleuses d'une mer démontée.

         Dès la première écoute, les ficelles de John Maus apparaissent facilement: ça fleure bon les années 80 entre synthés disco à la Moroder, voix grave à la Ian Curtis et ambiances sombres post-punk. Une énième tentative pour faire revivre Joy Division, Orchestral Manoeuvres in the dark, tout en saupoudrant abondamment l'ensemble de synthés nostalgiques des années 80. D'entrée, 1. Street Light fourmille de ses synthés disco qui étincellent de mille feux la voix sombre de John Maus, le contraste est agréable et ce morceau d'ouverture illustre parfaitement la pochette de l'album. Le niveau s'élève radicalement avec la pépite de l'opus 2.Quantum Leap, voix caverneuse, basse chaude, boucles de sons que ne renierait pas Hot Chip. Un joli hymne au post-punk, orchestré de manière très maligne. A n'en pas douter John Maus sait tout aussi bien bidouiller qu' Ariel Pink. Passés les synthés plus apaisants de 3..... and the rain, 4. Hey Moon est une belle reprise d'un cantique chanté par Molly Nilson, avec à ses côtés.... Molly Nilson. Un superbe morceau, tout en dépouillement, qui est particulièrement envoûtant.

          5.Keep pushing on s'impose par la suite comme un autre sommet de l'album. Des synthés qui me rappellent de manière surprenante le Mylo de Destroy rock'n roll et ce contraste toujours aussi saisissant avec la voix de John Maus qui par ses intonations fait penser à Matt Berninger. Un morceau faisant écho à 2.Quantum Leap. Un intermède d'une minute qui donne quelques frissons avec 6.The Crucifix et 7.Head for the country nous ramène 30 ans en arrière, en pleine période disco. On est franchement à la limite de la caricature, mais les synthés arrivent encore à peu près à sauver le morceau. Et là très clairement on me perd, je commence à couler face à ces synthés oppressants qui ne démontrent pas une bien grande originalité.8.Cop Killer se traîne péniblement, 9.Matter of fact propose du sous Joy Division, 10.We can breakthrough et 11.Believer ne sont pas foncièrement mauvais mais ils ne proposent rien de novateur et ils passent sans me marquer.

         Finalement cet opus de John Maus tient la route sur la première partie puis se perd par manque d'innovation. On aura au moins pu réviser nos connaissances sur la musique des années 80... mais bon cette musique paraît singulièrement anachronique.

 

Morceaux préférés:       2.Quantum Leap

                                    5.Keep pushing on

                                    4.Hey Moon

                                    1.Street Light

 

 


 

 

Note     5  .   5     /     10

 

Sylphe

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