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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 21:29

             Après l'excellent Mirrored sorti en 2007, les américains labélisés Warp de Battles reviennent avec leurBlog-copie-4.png deuxième opus à la pochette alléchante Gloss Drop. Toujours John Stanier (-ex Helmet) à la batterie, Ian Williams (ex Don Caballero) à la guitare, Dave Konopka à la basse mais finie la tête pensante du groupe Tyondai Braxton qui est parti avec sa guitare et sa voix pour de nouvelles aventures en solo. Je ne m'aventurerai pas comme bon nombre de bloggeurs à dire que sans Braxton le groupe avait peu de chances de se relever car je ne suis pas dans les petits papiers de Battles et n'assiste jamais à leur processus de création.... La seule chose que je pouvais constater c'est que les new-yorkais avaient perdu leur voix, fait qu'ils ont essayé de contrecarrer dans cet opus en faisant la part belle à quelques featurings prestigieux ( Matias Aguayo, Gary Numan, Kazu Makino, Yamantaka Eye) dont on reparlera par la suite. Les premières écoutes de Gloss Drop sont plutôt paradoxales, oscillant entre plaisir de se retrouver en terrain connu avec ce math-rock ciselé et brillant toujours autant par sa haute technicité, et tâtonnements face à cette inspiration post-rock qui irait presque faire les yeux doux à la pop et à la dance. En bref un album se voulant très clairement plus hédoniste et plus facile à appréhender.  Petit survol, on se prépare pour cette fête d'anniversaire où l'on va s'enchaîner sans arrière-pensée une bonne dose de sucreries...

        1.Africastle (palme du titre mot-valise de l'année) commence en douceur avec quelques accords posés en toute simplicité sur un fond sonore mystérieux puis au bout de deux minutes le bonbon est croqué et l'explosion de saveurs en bouche est inarrêtable. La batterie et les guitares prennent le pouvoir, les claviers tentent d'entamer le dialogue, les couches musicales se superposent, les instruments entrent en communion et on assiste sidéré à ce goût en bouche, aussi doux qu'âcre. Un pur morceau de math-rock qui aurait rêvé de jouer du Vampire Weekend ayant copulé avec Animal Collective.

Dans la foulée, 2.Ice Cream nous assène une belle claque pop avec la folie caribéenne de Matias Aguayo. Un vrai délire, un accouplement incompréhensible entre pop et math-rock pour un titre inclassable, comme si l'esprit incontrôlable venait de s'enfiler une triple rangée de fraises tagada arrosées de champomy (vous savez la vieille pub avec le "donnez nous le chien"- pardon ce flash est aussi incontrôlable....). Essoufflé par cette crise de gourmandise, impossible de se poser avec le sublime 3.Futura qui symbolise parfaitement ce souci de superposer les couches musicales. Une guitare démarre puis viennent tour à tour se rajouter la batterie, les basses, le clavier puis une seconde guitare. Une rigueur mathématique pour un procédé qui met parfaitement en valeur la montée irrémédiable du morceau. Le taux de glucose est en train de dangereusement s'élever, les morceaux entre 4 et 6 minutes s'enchaînent... 4.Inchworm c'est la petite série de nounours, toujours aussi bons sans être les meilleurs. 5.Wall Street et sa rythmique aussi légère qu'ultra-rapide c'est la fontaine de réglisses qui nous inonde. La fête anniversaire semble partir en sucette (jeu de mot copyright carambar and co), l'excès de sucre a fait perdre toute raison aux jeunes convives.

     Le contre-coup arrive inlassablement, il est déjà 22h30 et les paupières frissonnent. Le rythme cardiaque baisse, un dernier sursaut d'esprit invite à s'éloigner de la table à friandises pour danser sur la piste éclairée par les spots tamisés. 6. My Machines permet de savourer un bon moment de post-rock avec la voix de Gary Numan, le math-rock est ausi loin que les bonbons. 7.Dominican fade, petit intermède percus digne de Matias Aguayo, offre le plaisir de montrer à tous qu'on maîtrise la chorégraphie ô combien difficile du dernier tube de l'été. Puis le boutonneux à lunettes craque aux platines en coupant ce tube pour un truc pop-rock qui fait un peu tâche, Kazu Makino de Blonde Redhead a beau y mettre du sien 8.Sweetie & shag serait bon mais pas en plein milieu de cette fête d'anniversaire. Puis arrive le moment détesté, celui où l'heureux élu sort son cadeau, un vieux clavier et tente un morceau improvisé ( 9.Toddler)... Ouf ça ne dépasse pas la minute 30 même si ça a semblé une éternité! Enfin le tube électro sur la piste avec le délire bricolo 10.Rolls Bayce. On se défoule en percevant dans les coins obscurs les premiers couples qui s'embrassent en évitant le carambolage d'appareils dentaires et les petits frères endormis sur les chaises. Mais une vraie fête d'anniversaire finit forcément par un raid meurtrier sur la table à bonbons, une bonne manière d'oublier que la sublime Jennifer a craqué pour le péroxydé Kévin et que la solution de rechange, la brave Cindy, ose parler au blaireau des platines... On s'empiffre avec la débauche de bananes de 11.White Electric avant de littéralement dépasser les bornes avec l'expérimental et assez inaudible 12.Sundome (feat Yamantaka Eye). La lumière s'allume, il ne reste plus qu'à ranger et repartir avec des étoiles dans les yeux et un bon mal au foie.

      Gloss Drop se consomme avec plaisir mais son écoute trop répétitive peut cependant quelques fois déclencher quelques légères aigreurs d'estomac.

 

Morceaux préférés:  1.Africastle

                                2. Ice Cream

                                3.Futura

                                5.Wall Street

 

 

Note   7.  5    /    10
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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 18:40

      En 2009 j'étais littéralement sous le charme de Galaxy of Nowhere, premier opus de Paul RégimbeauBlog-copie-3.png alias Mondkopf ( Tête de Lune en allemand), jeune toulousain talentueux proposant une électronica planante finement ciselée. Deux ans plus tard, Mondkopf revient avec un deuxième album intitulé Rising Doom placé sous le sceau de la noirceur et qui tourne quelque peu le dos à l'électronica pour se tourner vers des sonorités plus âpres aux confins de l'électro-techno. Le résultat est quelque peu destabilisant, suivez moi pour une petite visite de ces lieux souterrains..

      1.Instrus commence sur des chants lugubres qui évoquent l'univers oppressant du Nom de la Rose, chants noyés peu à peu sous des machines vibrantes qui saturent et prennent autoritairement le pouvoir. L'impression de voir se poser un vaisseau extraterrestre, tout en ne sachant pas les intentions de ses occupants.... d'où une sensation d'angoisse palpable. 2.Deadwood reste dans la droite lignée de la fin d'Instrus, le son est dur et tranchant, le beat puissant et anxiogène. Les armées sortent inlassablement du vaisseau, pas une voix, seul le martèlement des semelles sur le sol assène des frissons dans l'échine... Arrive le sommet de l'album avec 3.Day of Anger, superbe morceau tout en contraste entre un son lourd et une jolie petite mélodie au piano qui introduit et clôt la plage. Un morceau qui par ce jeu d'antithèses rappelle davantage l'opus précédent ou l'univers de Fuck Buttons. Comme si peu à peu les sensations envers ces extraterrestres oscillaient imperceptiblement entre répulsion et attirance...

      4.The Song of Shadows fonctionne sur cette même antithèse entre mélodie douce de synthés et beats aussi bien impérieux qu'impériaux. Le regard se tourne vers un être entouré d'un halo lumineux dont le regard aussi vide que perçant désarme, la minute de silence à la fin du morceau souligne à quel point le temps vient de s'arrêter, à quel point tous les hommes sont suspendus aux lèvres de cette créature supérieure. 5.Moon's Throat, entre synthés assourdissants et chant inhumain, symbolise parfaitement le discours incompréhensible de la créature alors que des jeunes femmes dans le public entament involontairement de doux chants d'allégeance et que certains hommes posent déjà un genou à terre... L'attirance prend irrémédiablement le dessus sur la répulsion... 6.Beyond the golden valleys offre une mélodie plus douce, ce morceau digne du premier opus est superbe. Les lumières du vaisseau scintillent, la nuit tombe et de douces mélopées sortent du vaisseau pour finir de séduire les derniers résistants qui s'agenouillent humblement... 7.Sweet Memories affirme sa puissance sonore et les hommes baissent la nuque en signe de soumission totale.... Un moment de légère baisse avec 8.Girls don't cry Part II et le dispensable 9.Where the Gods fall trop acerbe et trop techno, les hommes sentent pointer en eux le doute et quelques regards emplis d'inquiétude se soulèvent avant que 10.My heart is yours ne les dompte définitivement par sa beauté sculpturale. 11.Fossil Lights finit superbement l'album avec ses 9 minutes grandiloquentes, les hommes entraperçoivent un avenir sublime de cohabitation.

       Ce deuxième opus de Mondkopf possède toujours cette puissance cinématique incontestable et témoigne d'une mâitrise réelle, même si cette tournure vers un son plus âpre me fait quelque peu regretter la douce électronica du précédent album.

 

Morceaux préférés: 3.Day of Anger

                              10.My Heart is yours

                               4.The Song of Shadows

                               2. Deadwood

 

 

Note  :   7   /   10
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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 17:42

     Aujourd'hui direction exotique avec ce petit voyage aux Iles Féroé, patrie que le français chauvin de base connaît juste parBlog-copie-2.png sa piètre équipe de football que nous avons battue lors des Eliminatoires pour le Championnat d'Europe 2010. En même temps, ce même français a malheureusement tendance à oublier qu'il n'y a que 50 000 habitants aux Iles Féroé et que donc... enfin bref j'ai honte d'introduire le quintet Orka, mené par Jens Thomsen, par ces indications footballistiques mais j'avoue humblement que je ne connais les Iles Féroé que par son équipe de football. Stop aux mauvaises langues déjà sur le point de me qualifier de français chauvin de base et place à la musique. Avec ce deuxième opus intitulé Oro (je m'excuse à l'avance mais je vais écorcher de nombreux mots car il me manque de nombreuses lettres ou accents- si vous avez un jour écrit un texte sur Sigur Ros vous comprendrez), je fais connaissance avec ce groupe car j'avais totalement laissé passer le premier album Livandi Oyda en 2008.

      La pochette très sombre nous laisse déjà augurer que cet album arrive un peu à contre-courant et ne sera pas l'album de votre été que vous écouterez des heures durant sur votre chaise longue en plein soleil. En effet, le climat de l'opus est volontiers sombre et urbain avec ses sonorités industrielles volées à Amon Tobin. 1.Orogv fait place d'emblée à une voix sombre et inquiétante qui s'épanouit telle une fleur vénéneuse au milieu de sonorités indus, une voix à fort pouvoir incantatoire, comme si Fever Ray avait changé de sexe... Une ouverture superbe qui plonge immédiatement dans cet univers intemporel. 2.Betri Tidir et ses boucles entêtantes frappe encore plus fort dans la foulée. Les choeurs font monter la tension avant que la voix du chanteur apparaisse et contraste par ses sonorités plus pop, surtout dans le refrain avec cette capacité surprenante à monter dans les aigus. 3.Hungur et la palette de ses sonorités industrielles se montre plus abrupt avec ses ruptures de rythme perpétuelles qui rendent ce morceau inclassable. Mais que dire du bijou 4.Aldan Reyd qui contraste littéralement avec 3. Hungur?  Morceau très doux porté par les cordes et un chant envoûtant qui évoque l'évanescence de Sigur Ros. Un moment aux frontières du rêve et de la magie.

      Il faut croire que Orka aime destabiliser car 5.Fylgid nous replonge dans un univers anxiogène après l'éclairicie Aldan Reyd. Des sonorités dignes de Bricolage d'Amon Tobin et des choeurs spectraux qui déclenchent des frissons incontrôlables dans l'échine... Et nouvelle volte-face avec la douceur presque folk de 6.Hon Leitar. Univers dépouillé avec une simple guitare en guise d'accompagnement pour la voix si expressive. Un 7.Tad Vakrasta plus tribal qui met à l'honneur les drums, un 8.Rumdardrongurin au rythme martial, un 9. Moldblak aussi sombre que la nuit polaire la plus épaisse avec un chant sorti des profondeurs immémoriales et enfin un 10.Kapersber qui referme parfaitement la boucle, tant le chant se montre aussi incantatoire que sur 1.Orgov.

      En 10 titres finement ciselés Orka vient d'envoyer une équipe de football aux oubliettes, désormais lorsque l'on me parlera des Iles Féroé je tremblerai et verrai des plaines balayées par un vent glacial lors d'une nuit où la lune inonde l'ensemble de sa lumière tout aussi spectrale que sublime.

 

Morceaux préférés: 4.Aldan Reyd

                              2. Betri Tidir

                              1. Orogv

                              6.Hon Leitar

 

 

 

 

Note :  8   /   10

 

Sylphe

 


                                    

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 10:33

        Comme la plupart des lecteurs de ce blog je pense, je n'écoute que très rarement les radios dites généralistes par51IdT8N6V4L._SL500_AA300_-copie-1.jpg respect pour mes oreilles. Cependant, je m'oublie de temps en temps en voiture afin de préserver les collègues que je covoiture et qui n'ont pas vraiment les mêmes goûts musicaux, du coup il peut arriver quelques fois de tomber sur un titre percutant, perdu au milieu de cette mélasse sonore. J'ai ainsi fait connaissance avec Selah Sue avec son single Raggamuffin qui passe à foison sur les antennes. Comme les radios ont cette fâcheuse tendance à ne pas annoncer toujours très clairement les titres diffusés, j'ai longtemps cru que Nneka avait enfin sorti un nouvel opus et je m'en frottais les mains à l'avance. Et là on me parle d'une certaine Selah Sue, petite blondinette belge de 21 ans qui ne colle pas vraiment à l'image de cette voix chaudement ragga/soul que je m'étais faite. Le problème c'est que je suis extrêmement curieux et que j'ai voulu écouter l'album, du coup impossible de ne pas vous parler de ce premier album, produit par Patrice et Farhrot ( producteur de Nneka, vous voyez que je n'étais quand même pas si loin!) et signé chez Because Music. Un premier essai très encourageant qui va chasser sur des plate-bandes qui ne me sont pas forcément familières, le ragga, la soul, le funk et le hip-hop.

           1.This World attaque sur une rythmique down-tempo qui met parfaitement en valeur la voix soul de Selah Sue. Ligne de basse minimaliste qui permet à cette voix de briller, une voix qui par sa richesse harmonique est très proche de celle Nneka. Promis c'est la seule fois que je cite Nneka dans cet article mais bon la similitude est quelques fois tellement évidente... Après cette entrée très réussie, 2. Peace of Mind rappelle davantage Lauryn Hill et les Fugees avec ce mélange entre ragga et hip-hop. Les refrains hip-hop sont un peu plus abrupts et désarçonnent quelque peu. Arrive la pépite en or massif avec le single 3. Raggamuffin où la soul et le ragga entrent en symbiose, portés par un refrain addictif. Un 4.Crazy Vibes plus funk, un 5.Black Part Love où funk et hip-hop s'entrelaçent (comment ça? on perçoit dans cet article que je ne suis pas en terrain connu! Enfin je ne vous permets pas! Oui bon allez d'accord... mais finissez quand même -dit les larmes aux yeux en tenant son chapeau comme le Chat Botté de Shrek). 6. Mommy présente une autre façette de Selah Sue, cette capacité à créer des ambiances plus intimistes où toute la douceur de la voix peut s'exprimer. Ici c'est la guitare qui se met au service de la voix, dans le très bon 9.Summertime ce sont les violons qui viendront enrichir le morceau.

         Et que dire de 8.Please, superbe morceau funk en duo avec l'excellent Cee-Lo Green qui apparaissait aussi sur le premier opus de ce dernier. Deux voix qui se complètent parfaitement pour un des sommets de l'opus. Dans la catégorie des meilleurs titres de l'album, on pourra aussi citer le funky 10.Crazy Sufferin Style avec son refrain entêtant porté par les choeurs.  A n'en pas douter, après l'écoute de ce premier opus, Selah Sue mérite plus que l'écoute répétitive de son single en radio. J'attends avec impatience la suite de cette blague belge ( oui je sors...) qui n'a franchement absolument rien d'une imposture!

 

Morceaux préférés:       3.Raggamuffin

                                     8.Please

                                     1.This World

                                     10. Crazy Sufferin Style

 

 

Note  7     /   10
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 15:23

      Il aura finalement fallu attendre 3 ans et demi pour percevoir la première réelle baisse de motivation vis-à-vis de ce51XWsmTuknL._SL500_AA280_.jpg blog, ce qui reste somme toute assez raisonnable. Tout bloggeur doit bien passer par ces étapes et le seul fait de décrocher 2/3 semaines accentue toujours l'impression de ne pas avoir le temps de parler de tout ce qu'on aime et de ne pas pouvoir reprendre le fil. Le fait est que la liste des albums savourés dernièrement est extrêmement longue et qu'il a bien fallu dégager l'album qui aurait l'honneur de me relancer dans la palpitante aventure bloguesque. Le choix n'a pas été facile puis j'ai voulu mettre l'accent sur l'impression de prendre un nouveau départ et rappeler qu'un certain 27 décembre 2007 le premier article de ce blog avait porté sur le deuxième album d'un trio de Manchester, Kill The Young. La fratrie Gorman ( Tom à la voix et à la guitare, Dylan à la basse et Oliver à la batterie et aux claviers) aurait-elle voulu me donner un coup de pouce symbolique qu'elle ne l'aurait pas mieux fait en sortant son troisième opus Thicker than Water après le très réussi Proud Sponsors of Boredom (2007).

     On avait donc quitté notre trio anglais sur une impression de légèreté adolescente avec ce rock joué sans arrière-pensée, à renfort de riffs dévastateurs et de refrains addictifs. Seulement le poids des années et des expériences de la vie (la mort du père il y a 2 ans) a considérablement fait évoluer le son de Kill The Young et le résultat a singulièrement gagné en épaisseur (clin d'oeil pour les anglophones) sans perdre cette fraicheur et ce sens inné de la mélodie qui met à mal les zygomatiques. 1. I don't want to fight with you anymore est le parfait reflet de cette évolution, la douceur de la voix posée sur un accompagnement minimaliste à la guitare donne une teinte particulièrement mélancolique au début du morceau, qui dans sa deuxième partie verra les guitares prendre le pouvoir pour donner un aspect plus post-rock digne de Mogwai. Un superbe morceau qui désarme d'entrée et qui s'affirme comme un des sommets de l'opus. Rassurez-vous fans de la première heure de Kill The Young j'ai bien parlé d'évolution mais non pas de métamorphose complète, 2.One and only et 3. You've got to promise me reviennent sur des sentiers plus connus. Rythmique très élevée, chant plus rock, force des choeurs pour deux belles petites pépites d'énergie pure avec une préférence pour 2.One and only, même si le refrain de 3.You've got to promise me envoie du bois très sérieusement.

      Arrive un autre sommet de l'opus avec l'excellent 4.Darwin smiles qui, par son atmosphère plus sombre et le son plus lourd, me ramène à Proud Sponsors of Boredom.  Pouvoir mélodique, refrain destructeur, sens de la dérision avec cet intermède des choeurs de l'Armée Rouge, un titre qui rappelle les déflagrations sonores de Ghinzu. 5.The Argument permet dans la foulée de reprendre quelque peu son souffle avec son ambiance plus feutrée où les cordes (oui vous ne rêvez pas!) font une apparition remarquée et adoucissent avec brio le morceau. 6.Good Bye Chris ( I found a cure for the broken hearted) expérimente lui aussi en mettant l'accent sur un son plus pop-rock où le refrain porté par les choeurs fait assez clairement écho aux gallois de Los Campesinos. Un titre qui brille par sa facilité apparente et qui séduit instantanément.

        Un 7.Spinning convaincant mais sans grande surprise amène un des autres moments forts de l'album avec le très riche 8.The Missing Link, morceau d'une douceur extrême avec ses choeurs, son banjo, son piano et ses cordes. Titre qui symbolise parfaitement l'évolution de Kill The Young, tout comme le titre acoustique 10.Who bite you?. Ajoutez-y deux autres titres rock addictifs, 9.You, Me and God et le très bon 12.I am a Martyr où vous ne pourrez pas vous empêcher de percevoir des similitudes dans la mélodie avec Where is my mind? des Pixies et vous obtenez un album qui tient parfaitement sur la longueur.

        C'est avec un plaisir non feint que j'ai savouré cet album, comme si ma relation avec Kill The Young avait une saveur particulière à travers ce blog. A écouter sans modération.

 

 

Morceaux préférés:       1.I don't want to fight you anymore

                                     4.Darwin smiles

                                     8. The Missing Link

                                     12. I am  a Martyr

 

 

Note    7  .5    /    10
Sylphe

 

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 15:39

        Un peu de soleil et des envies inconsidérées d'aller se dorer la pillule à la plage font leur apparition, pourBlog-copie-1.png compenser l'amère déception de ne pas vivre sur le littoral j'ai cherché la musique du moment qui symbolise le mieux ces envies estivales et, dans une logique totale, j'ai succombé à ce palmier se dessinant sur un ciel bleu océan. Cette pochette d'une simplicité épurée illustre le troisième opus des anglais de Metronomy, qui avaient frappé un coup retentissant en 2008 avec le superbe Nights out, petite collection de tubes électro-pop où synthés et bidouillages sonores trônaient en maîtres. Depuis ce grand succès, le groupe a quelque peu évolué dans son line-up avec l'arrivée de Anna Prior à la batterie et Gbenga Adelekan à la basse qui entourent toujours Oscar Cash et la tête pensante Joseph Mount qui continue à briller tout autant par sa voix que par ses claviers 80's. Un changement de line-up n'est jamais anodin et ce n'est sûrement pas un hasard si ce troisième opus abandonne partiellement ses bidouillages sonores pour proposer une pop plus solaire et beaucoup plus conventionnelle. Là où l'album gagne en sens de la mélodie il perd aussi en folie, du coup le bilan est très bon mais on sent poindre en fond une pointe de regret.

         Après une introduction toute en douceur où les violons viennent se poser sur les cris de mouettes et le bruit du ressac des plages du comté de Devon ( 1. The English Riviera), 2.We broke free s'empresse de rappeler les recettes habituelles des anglais avec la douce voix de Joseph Mount et les synthés auxquels vient s'ajouter une batterie plus présente. Un morceau sans grande surprise qui peine à lancer l'album, ce que 3.Everything goes my way fera avec brio dans la foulée. S'appuyant sur le chant de Roxane Clifford (Veronica Falls), ce morceau est un très bel exemple de pop lumineuse qui brille par la simplicité de ses arrangements. Arrivent les deux singles de l'album avec 4.The Look et 5. She wants.Si le premier paraît une gentille sucrerie électro-pop avec ses accords de basse obsédants, le deuxième se montre plus profond avec ses sonorités volontiers plus sombres contrebalancées par un refrain plus lumineux. 6.Trouble souligne ensuite les limites de l'opus, ce titre de pop ne démontre aucune réelle originalité et me ferait juste penser à la pop de Da Brasilians. On attend davantage de prise de risque et heureusement le triptyque suivant fait vite oublier cet écart. 7.The Bay est un superbe titre électro-pop qui évoque les jeux de rythmes de Nights out, 8. Loving Arm s'enfonce dans les profondeurs de la mélancolie alors que 9.Corinne brille par sa rythmique rock. Un nouvel écart avec le dispensable titre de pop solaire 10.Some written qui a la fâcheuse tendance à s'étendre dans le temps ( 6 minutes) avant que 11.Love underlined et son climat inquiétant finisse en beauté l'album.

          Même si l'on ne pourra pas s'empêcher de regretter le relatif manque de risque de cet album, Metronomy offre un album solide et plus cohérent que Nights out. Un album qui aura eu le mérite de me faire voyager sur les plages du sud de l'Angleterre, ce qui n'est pas une mince affaire.

 

Morceaux préférés:  7.The Bay

                                5.She Wants

                                3. Everything goes my way

                                9.Corinne

 

 

 

 

 

Note     7  .  5     /    10 

 

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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 15:32

       La Nouvelle-Zélande, patrie des moutons et des jolis bestiaux en rugby, se révélait pour moi musicalement51IdT8N6V4L._SL500_AA300_.jpg jusqu'alors avec le groupe groovy-reggae Fat Freddy's Drop mais il convient désormais de rajouter le natif de Wellington Connan Hosford alias Connan Mockasin. Depuis 2004 il évoluait sous le nom de Connan and The Mockasins et le voilà avec ce premier album signé chez Phantasy Sound (le label d'Erol Alkan) sous le pseudo Connan Mockasin. Un premier opus plus que destabilisant où l'on découvre un univers onirique fort, une personnalité artistique à l'image de sa propre voix, indéfinissable. Un voyage aquatique où s'entremêlent pop psychédélique et jazz dans un univers où la réverbe et l'autoharpe électrique sont les maîtresses des lieux. Comme si Connan Mockasin avait décidé de livrer son interprétation personnelle de l'épisode des sirènes d'Homère, du coup attachez-vous à votre siège et savourez ce chant magique.

       1.Megumi the milkyway above donne d'entrée le ton. Univers enfantin et coloré avec les voix d'enfants en introduction, percussions tropicales, réverbe omniprésente pour envelopper la douce voix androgyne de Connan. Le résultat indéfinissable est aux confluents de la pop et du psychédélisme. 2. It's choade my dear s'offre dans la foulée comme un des titres-phares de l'opus, jouant totalement la carte du psychédélisme avec ce jeu perpétuel des distorsions sonores. L'autoharpe électrique séduit et la voix reste sublime avec son aspect mystérieux qui a un pouvoir assez similaire à celui des soeurs Cocorosie. Un ensemble mélancolique à souhait éclairé par quelques cuivres dignes de Get Well Soon sur la fin. 3.Faking jazz together, comme son titre l'indique, fait quant à lui la part belle aux sonorités jazzy avec ses percus obsédantes et les deux petites minutes de 4.Quadropuss Island restent dans la même veine, semblant avoir pour véritable objectif d'introduire le sublime morceau éponyme 5.Forever Dolphin Love, véritable trip psychédélique illustrant parfaitement le délire artistique de Connan Mockasin. Une introduction de 5 minutes à base de carillons, percus jazzy et sons en tout genre puis au bout de 4 minutes 30 le rythme qui s'accélère et laisse émerger la voix si longtemps désirée. Une des plus belles odyssées sonores de ce premier semestre 2011.

       6.Muss nous laisse doucement nous remettre avec cette petite minute de piano assez surprenante qui séduirait tout fan transi de Schuller. 7.Egon Hosford explore une toute autre facette avec une véritable course effrénée, comme si le rythme jusqu'alors retenu prenait le pouvoir et explosait. La fin de l'album à part le point d'interrogation 9. Grampa Moff (25 secondes) évoque très clairement la pop psychédélique du MGMT de Congratulations. 8.Unicorn in uniform est un superbe morceau contemplatif et 10.Please turn me into the snat le tube pop de l'album avec une construction plus habituelle.

       Cet album est à découvrir rapidement tant Connan Mockasin nous offre un univers indéfinissable qui ne demande qu'à être savouré sans être compris. Un album de la sensation qui pourrait faire définitivement sensation.

 

Morceaux préférés:  5.Forever Dolphin Love

                                2.It's choade my dear

                                8.Unicorn in uniform

                                10. Please turn me into the snat

 

 

 

 

Note    7  .5    /   10

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 16:33

      En 2008, à moins de vivre dans une grotte, vous avez vous aussi reçu de plein fouet le premier album decover_crop-copie-42.jpg The Do A Mouthful avec son titre-phare On my shoulder qui a du figurer dans le hit parade 2008 des titres les plus passés en radios. La problématique était plutôt ardue pour le duo français composé de Dan Levy et Olivia Merilahti; comment réaliser un album aussi riche que le premier tout en évitant le single trop percutant qui a tendance à vampiriser tout le reste, au risque de faire passer l'ensemble pour commercial?  Ma foi, après de multiples écoutes pour m'approprier cet album plus difficile à appréhender que le premier, la réponse à cette question ne fait aucun doute et le premier essai est même plus que transformé.

      On retrouve d'emblée la voix tout aussi cristalline qu'enfantine d'Olivia, accompagnée par une mélodie minimaliste au piano  sur 1.Dust it off. Un superbe morceau d'ouverture sans aucun artifice qui ouvre la piste d'une pop minimaliste qui sera rapidement annihilée par 2.Gonna be sick! Le titre s'appuie sur des percus tribales, un xylophone omniprésent et la voix d'Olivia qui quitte son habit de cristal, se montrant volontiers plus féline. Ce titre difficilement classable résume assez bien l'esprit de l'opus qui aime piocher dans tous les styles. 3. The Wicked and the Blind s'empresse de baisser le rythme, titre assez contrasté qui charmera cependant par son utilisation de la batterie et sa fin anxiogène à souhait. Arrive pour moi le single en puissance de l'album avec la pépite pop 4.Too insistent, et son refrain à la mélodie imparable. Un titre qui monte en puissance, le refrain se faisant de plus en plus percutant au milieu des cordes et des cuivres. Juste superbe, un titre qui illuminera tous les visages.

       5.Bohemian dances reste dans la lignée de la pop tribale de 2.Gonna be sick! avec une pointe d'électro nocturne en fond avant le nouveau temps fort de l'album 6.Smash them all, sucrerie pop qui gagne en densité sur la fin avec les superbes cordes qui métamorphosent l'atmosphère en la rendant joliment mélancolique. Sûrement le plus beau titre de l'album au niveau de la structure. 7.Leo Leo, petit morceau de pop douce, passe sans grande innovation avant le surprenant 8. B.W.O.J qui annonce la deuxième partie de l'album un peu plus expérimentale. Mélange de percus et d'électro assez détonant digne de Fever Ray.  9. Slippery slope, le single de l'album, reste dans cette veine expérimentale, cocktail de rythmique hip-hop et d'électro-tribale digne de MIA. Malheureusement ce n'est pas vraiment ma tasse de thé sur ce coup-là. 10. The Calendar explore une nouvelle facette, celle de la pop/folk avec l'impression d'écouter un Moriarty en version accélérée, 11.Was it a dream? amène sans réelle originalité le dernier grand morceau de l'opus 12.Quake, mountain, quake, morceau tout aussi  fantasque que court avec ses cuivres et ses choeurs à la The go team!Enfin, on finit sur une note de Bjork avec le voluptueux 13.Moon Mermaids tout en simplicité.

      Avec cet opus, The Do confirme joliment toute la richesse de son univers musical. Les 7 premiers titres sont véritablement de haut niveau et la deuxième partie charme par ses prises de risque.

 

Morceaux préférés:      4.Too insistent

                                    6.Smash them all

                                    1.Dust it off

                                     12.Quake, mountain, quake

 

 

 

 

 

Note    8    /    10

 

Sylphe

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 14:42

Dix orgasmes à la suite. Pas un de plus, pas un de moins non plus. Après la méga bouffe de la semaine proposée par notre ami Sylphe, passons à un autre univers de plaisirs : je vous propose, en 10 titres et 39 minutes, une excursion furieusement jouissive.

 

The Pains of Being Pure at Heart (que nous appellerons familièrement The Pains) livrent avec Belong leur second album.  Ce quintette new-yorkais a déjà commis un LP éponyme en 2009, que je n’ai d’ailleurs jamais écouté de ma vie. C’est dire si j’aborde Belong totalement vierge.the-pains-of-being-pure-at-heart-belong.jpg

Et ce n’est rien de dire que la première fois fût excitante à souhait. Dès les premières mesures, on glisse tranquillement dans une pop-noisy totalement décomplexée. Une pop-noisy faite de sons qui râpent (donc noisy), de voix aériennes qui donnent à l’ensemble une sensation de légèreté, mais aussi de bons sons très eighties. Sous les coups incessants et réguliers de riffs efficaces, le plaisir monte assez vite. L’extase est totale, tant Belong (le titre) est efficace. A ce moment-là, on se dit qu’on a tout donné (et les Pains avec nous), mais aussi que rien ne sera jamais mieux. Remettre le couvert serait donc à la fois indécent et prétentieux.

 

Enorme erreur de jugement : les Pains ont un potentiel énergétique qui leur permet de tenir les promesses faites, ceci dans toutes les positions et à tous les tempos imaginables. Heaven’s gonna happen now sera donc un peu plus pop-rock, Heart in your heartbreak sent la vitesse de croisière, de même que The body. Anne with an E fait dans le soft : la caresse tranquille mais bien placée qui va nous amener vers des sommets d’extase. 

Puisqu’on a repris des forces, Even in my dreams nous trimballe dans des fantasmes érogènes, portés par une ambiance toujours plus planante. My terrible friend sonne comme une relecture des Stranglers par les Pixies et conduit nos oreilles comme le reste vers Girl of 1,000 dreams. Sans doute le pavé le plus rock et audacieux de la galette. Comme un acte final, une dernière charge menée en des chemins plus audacieux.

 

Deuxième énorme erreur de jugement : il reste deux actes à ce voyage extatique. Too tough et Strange en sont peut-être les meilleurs moments. Alors que l’on croit avoir tout entendu, tout fait, tout vu, les Pains se réactivent : tout en mesure, en force, en tact et en toucher. Ces deux titres n’en font presque qu’un et nous guident vers un double orgasme sonore qui sait se prolonger.

 

En revisitant les eighties, les Pixies, les Stranglers ou les Smashing Pumpkins à la lumière d’un 2011 éclairé et excitant, les Pains font de Belong un putain de pied de nez à la morosité ambiante. Cet album fonctionne comme un cercle vertueux : plus on est dedans, de mieux en mieux on se sent, plus on a envie d’y rester et de reprendre depuis le début. Une sorte de spirale auto-stimulante. Belong est un concentré de plaisir hautement jouissif. 

A ce jour, il fait partie de mon Top 3 version 2011, aux côtés de Let England Shake (PJ Harvey) et Les contes du chaos (Zone Libre vs. Casey & B. James). 

Jetez vous donc à corps perdu(s) dans Belong, parcourez-le, frissonnez avec lui, embrassez-le, caressez-le, prenez soin de lui (et notamment de sa splendide pochette). Ou bien faites tout ça avec votre amoureux(se). Mais toujours au son de ce fabuleux CD. Toujours.

 

 

 

Raf Against The Machine


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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 17:50

        Troisième étape de cette semaine musicale avec le premier album de The Chase qui devrait sortir incessammentcover_crop-copie-41.jpg sous peu. The Chase est un groupe bien de chez nous, du soleil montpelliérain, construit autour du fédérateur Cyril Douai. Sans faire injure aux autres membres que je ne citerai pas, The Chase s'appuie sur la guitare de Florian Brinker (Rinôçérôse) et surtout sur la voix de Sophie Moryoussef qui, pour moi, est  une des principales clés de la réussite de cet opus. Ajoutons le producteur américain Mark Plati (The Cure et David Bowie entre autres) et voilà qui permet déjà de dresser les infimes contours de The Chase.

       Une pochette d'album aux douces saveurs de l'été avec ces trois enfants en contre-jour courant sur une plage, le bleu du ciel prenant possession de toute l'image. Rarement une pochette n'aura à ce point reflété l'essence même de l'album qui se veut aussi frais et simple qu'une poursuite enfantine uniquement guidée par le plaisir de savourer la vie sans arrière-pensée. Un album essentiellement pop mais qui fait néanmoins preuve d'une belle diversité dans ses morceaux, esquissant des ronds de jambe au rock et à l'électro principalement.

       Suivez moi pour ce bain de soleil.1. SOS Save our dough! se présente d'emblée comme un single électro-pop fruité taillé pour les radios (sans rien de péjoratif). Une rythmique soutenue au service d'une voix qui par ses intonations n'est pas sans rappeler Alison Goldfrapp, une belle dose d'énergie. 2. I like U démontre une des autres multiples facettes de Sophie Moryoussef qui sait s'armer d'une voix cristalline et fragile digne d'Emilie Simon (originaire elle-même de Montpellier- penser à une étude sociologique) pour une belle sucrerie pop à déguster sans retenue. 3.Goodbye mister No! continue à nous faire voyager chez ces artistes que j'apprécie avec une embardée chez Moriarty  ( Moriarty des débuts, pas ceux que j'ai vus dernièrement qui semblaient avoir succombé à une crise aigue d'ego surdimensionné) tant le timbre de Rosemary est présent en filigrane. Une belle petite ballade pop avec un refrain d'une simplicité envoûtante que Malajube envierait certainement ( 4.Marianne) et arrive le single 5.Butterfly (in my stomach), titre joliment trouvé qui plaira au fantôme de Boris Vian. Sophie se métamorphose de nouveau en une Betty Boop des cabarets pour un superbe morceau pop. Un peu de pop/folk estampillé Moriarty avec 6.It could be nice, un 7.Bath onomatopéique dispensable, un 8.Desert Way toujours dans la douceur, les titres s'enchaînent avec fluidité. A partir du solo rock de 9.The Solo qui tranche avec les titres précédents et se montre particulièrement abouti, l'album gagne en diversité sans perdre en qualité. 10.What's in you eye et sa basse digne des regrettés White Stripes monte lentement en puissance pour exploser et s'affirmer comme le titre rock de l'opus. 11.BIG CITY et son énumération de villes reste dans cette même optique pop/rock avant que 12.Minimoog vienne me cueillir par surprise avec son univers post-rock expérimental digne de Mogwai, toute proportion gardée. Un petit retour dans la douceur pop/folk avec 13. Keep an eye on that line et la boucle est bouclée.

      Si vous hésitez entre le dernier Moriarty et The Chase filez vite à la mer pour profiter de ces 43 minutes de soleil.

 

Morceaux préférés:      5.Butterfly

                                    1. SOS Save our dough!

                                    10. What's in you eye?

                                     12. Minimoog

 

 

Note    8     /     10
Sylphe
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