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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:09
       Mogwai, un des meilleurs groupes de post rock de cette dernière décennie. Déjà 7 albums dont 3 que je possède, à savoir le très prometteur Young Team (1997), la pépite Come on die young (99) et Mr Beast (2006). Je garde une vision très positive de ce groupe car le hasard a fait que j'ai évité les albums un peu moins bons parait-il...
     On avait laissé nos amis écossais dans les bo de films, à savoir le film sur Zidane et The Fountain, et ils nous reviennent avec un album très dense de 10 titres approchant l'heure (en cette époque  économique difficile on dira qu'on en a pour notre argent lol). Dès les deux premiers titres, on se retrouve face aux caractéristiques du  groupe qui sait faire le grand saut entre des envolées d'une grande douceur instrumentale avec 1. I'm Jim Morrison, I'm dead et des morceaux qui envoient un son très lourd avec 2. Batcat. Ce sens du contraste et ce goût pour les montées en puissance au sein des morceaux est avant tout pour moi la clé du succès de Mogwai. The Hawk is howling fait véritablement la part belle à des morceaux d'une belle douceur, je pense ici tout particulièrement à 8. Scotland's shame et un des titres que je préfère, à savoir 3. Danphe and the brain dont la mélodie et les gouttes métalliques du son nous envoûtent. Certains morceaux sont beaucoup plus rythmés avec le très réussi 5. The Sun smells too loud au refrain convaincant et nous évitent de tomber dans une torpeur et une mollesse excessive (4. Local Authority). Même si la plage 7 (au titre à rallonge que j'ai la flemme de réécrire lol) nous offre un joli crescendo final,  force est de constater que l'album reste assez sage et surprend moins par des envolées musicales plus violentes. L'impression d'ensemble de l'album s'en ressent et une certaine monotonie se crée peu à peu.
     Ce 8ème opus fait donc preuve d'une belle maitrise musicale, on sent que la musique est léchée et que rien n'est laissé au hasard. Cependant, on aurait espéré en son for intérieur davantage de variations pour véritablement nous transporter comme Come on die young avait su le faire si bien.

En cadeau, 2 vidéos qui vous montreront la diversité de l'album :





Sylphe

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 12:14
   Je remercie d'avance l'auditeur inconnu sur last.fm qui m'a gentiment proposé d'écouter ce quatuor originaire de New-York, après avoir vu mes goûts musicaux. Pour tout dire je n'avais pas du tout entendu parler de ce premier album, que Anand Wilder, Chris Keating, Ira Wolf Tuton et Luke Fasano ne m'en veuillent pas car je vais réparer l'erreur....
    Comment définir leur style??? Exercice périlleux tant les influences sont nombreuses, de la new-wave, de la pop-folk, de la musique world, des choeurs, des synthés, des instruments orientaux, une bonne dose hippie et j'en passe. Le son de Yeasayer est inclassable et c'est sûrement en cela que résident les clés de leur réussite. S'il fallait chercher un quelconque point commun aux 11 titres je relèverai peut-être les choeurs et ces harmonies vocales débridées.
     D'un point de vue général l'album est très doux et apaisant, voire carrément planant. Je pense ici à l'intermède instrumental 5. Ah Weir ou encore aux 2 titres de fin 10. Worms et 11. Red Cave qui s'avèrent être de véritables chants incantatoires. Si toute la fin de l'album nous porte doucement, le début de l'album est davantage entrainant avec des rythmes plus variés et des choeurs plus énergiques. Rappelant des groupes comme Broken Social Scene ou Animal Collective, je suis beaucoup plus convaincu par ces morceaux frais et joyeux. Certains titres sont de véritables pépites: 2.Wait for the summer nous donne envie de claquer des mains avec le groupe et les choeurs de 3.2080, mon titre préféré de l'album, nous touchent.
   Bref une jolie petite découverte et, sans vouloir faire le critique visionnaire(lol), il serait bien possible que l'on entende parler d'eux dans l'avenir. Ce n'est pas pour rien qu'ils sont en tournée avec MGMT....





Sylphe
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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 19:03
      Vraisemblablement il va falloir se faire à l'idée de ces albums qui sortent sans effets d'annonce. Après Radiohead et The Raconteurs, Bloc Party tente l'expérience en plein mois d'août pour son troisième album. D'emblée je tiens à préciser que je suis très sensible au post- punk fiévreux de nos anglais. Silent Alarm (2005) est à mon sens un des meilleurs albums rock de ces dernières années, porté par un nombre incalculable de véritables tubes (Like eating glass, Helicopter, Banquet, Compliments entre autres). A Week-end in the city, même s'il s'avérait plus maitrisé et plus sombre, regorgeait toujours de jolies perles comme The Prayer et Hunting for Witches.
    Nous voilà donc face à cette pochette noire très sobre... On ne va pas tourner autour du pot, je suis plutôt déçu par cet album. Alors, bien sûr, comme je les aime je suis peut-être volontairement plus dur avec eux car mes attentes sont réelles. Déjà premier constat: on a beau écouter l'album plusieurs fois on ne retrouve pas vraiment un titre qui surnage. Certains titres sont de qualité, 3.Halo nous déverse sa rythmique accrocheuse ou encore 6.Signs démontre sa richesse musicale. Cependant, rien de transcendant... Deuxième constat: la fièvre du début, qui était la marque de fabrique de Kele Okereke et ses amis, semble s'être estompée. Bloc Party semble davantage vouloir maîtriser sa musique et vouloir explorer des voies nouvelles. Et paradoxalement cette volonté de maîtrise a presque l'effet inverse sur certains morceaux qui deviennent de véritables chaos. Je n'ai jamais caché mon goût pour les chaos musicaux empreints de vie et de spontanéité (me vient à l'esprit The Go team ou encore Broken Social Scene) mais là j'ai l'impression que ces chaos révèlent un manque d'inspiration. Je pense aux deux morceaux d'ouverture, à savoir 1. Ares et 2. Mercury, à la rythmique destructurée et aux boucles répétitives et brouillonnes.
   Avec ce troisième album, Bloc Party a eu le mérite de prendre des risques, de faire évoluer sa musique et de s'écarter des recettes faciles du succès. Je ne suis pour l'instant pas convaincu par le résultat mais peut-être cet album gagne-t-il à la réécoute..



En cadeau, un titre en live tiré du premier album. Un peu de nostalgie n'a jamais fait de mal..


Sylphe
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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 15:11
     8 ans que l'on attendait la suite après le très bon Courtesy of Choice (à croire que ce 8 est un chiffre magique car il représente aussi l'attente pour le dernier Tricky..), voilà donc Leila de retour. Quelques petits mots très rapides si vous n'avez pas encore la chance de la connaître: soeur de Roya Arab, l'ex chanteuse d'Archive (ça c'est pour la rubrique people lol), ancienne claviériste de Bjork (là déjà commence à naître une lueur d'intérêt), comparse de bon son avec Aphex Twin et du talent plein les mains à n'en plus savoir que faire...
     Pour Blood, Looms and Blooms Leila a su s'entourer de belles voix à qui offrir ses plages musicales: le fidèle Luca Santucci, Martina topley-Bird qu'on ne présente plus et Terry Hall. Le résultat est tout bonnement magnifique, une vraie perle électronique à la fois si originale et si facilement rattachable à des artistes comme Tricky, Portishead ou encore Massive Attack. Ne perdons cependant pas de vue l'originalité, Leila n'est en rien un Massive Attack bis..
   L'ensemble navigue sans cesse entre des mélodies douces et des rythmes beaucoup plus durs et sources d'angoisses. Entre des envolées instrumentales et des voix chaudes. Perpétuel jeu de contrastes à travers l'album qui laisse pantois. A part quelques titres que personnellement j'aime moins (mais ceci n'engage que moi) comme 11.Lush Dolphins ou l'immersion dans la musique classique 13.Young Ones, le reste est vraiment de très bonne facture. Certains titres nous transportent même littéralement par la beauté et/ou leur dureté:
   L'ouverture Mollie qui monte progressivement pour retomber telle une vague de son
   4. Daisies, cats and Spacemen porté par la beauté du chant de Roya Arab aux accents très Portishead
   5. Mettle, mon titre préféré. Un morceau angoissant au possible, des sons mécaniques à la Tobin à peine atténués par le bruit perpétuel d'une source en fond. Un ensemble très dur qui finit abruptement.
   6. Teases me et la voix chaude de Luca Santucci
   9. Deflect, hymne à Tricky que l'on verrait parfaitement dans Maxinequaye.

    Si vous avez envie de vous laisser porter par un océan de sensations à première vue contraires poser votre barque sur Blood, Looms and Blooms. Bonne écoute à tous pour cette première pépite de septembre.




Sylphe
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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 10:56

     Avant toute chose, il est clair que je pars avec des a-priori plus que positifs avant d'insérer le cd de nos cinq farfelus brésiliens originaires de Sao Paulo. Tout simplement à cause de leur premier opus éponyme en 2006 qui était une vraie bombe de fraîcheur et d'énergie, ensuite à cause d'un concert vu à la route du rock où ils avaient fait preuve d'un superbe dynamisme. Ajoutez à cela le label Subpop, le célèbre mixeur Mark Stent (Massive Attack, U2 entre autres) et je suis une proie facile face à leur son..lol

    Dès la première écoute, le premier constat est simple: le son est moins électro et beaucoup plus rock et même pop.Les titres s'enchaînent facilement et l'écoute est agréable. Quelques titres surnagent de l'ensemble comme Jager Yoga, Rat is dead, Give up ou encore Left behind. Un album entrainant mais toutefois assez lisse. Comparé au premier album, on retrouve moins de folie, moins de prises de risque (je suis désolé ça fait toujours vieux con de comparer avec le premier album car on se doute bien qu'à l'écoute du deuxième on ne peut pas avoir le même effet de surprise qu'au premier). J'ai malheureusement bien peur que cet album estival s'oublie assez vite mais il faut savoir se contenter de le savourer comme un plaisir furtif.

 Je viens de me relire, je n'ai pas été tendre avec nos amis brésiliens. Ecoutez les après avoir lu cet article, vous aurez d'autant plus de chance d'être agréablement surpris finalement.


 
Sylphe

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25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 23:05
    Après un break holidays ma boite aux lettres était remplie de courriers de plaintes. Des gens en manque de son. Ma foi, prenant mon courage à deux mains et ma dague, je suis monté sur mon fidèle destrier afin d'aller bouter hors de France les partisans du son de merde!! Ce qui finalement peut se résumer en quelques mots: le blog entame sa première année scolaire et compte tout déchirer!!
    On attaque directement avec une perle de 2008 qui avait été plus ou moins ignorée. Il aura suffi d'un concert impressionnant et d'une écoute pour me convaincre de vous en faire part. En plus nos quatre tourangeaux (et oui un multi-instrumentaliste a rejoint le groupe depuis peu) n'habitent pas bien loin de chez moi. Moi qui ne suis pas musique française je vais taper dans la promotion régionale, it's amazing! lol
     Après un très bon Naphtaline placé sous le signe de la dub, EZ3kiel prend un virage à 90°. Battlefield est un album extrêmement sombre et violent qui se tourne vers un rock très dur tout en gardant ses influences électros. Les premiers mots qui me viennent pour décrire cet album c'est majestueux et imposant. Il suffit d'écouter les deux morceaux d'entrée Adamantium et Volfoni's revenge pour s'en convaincre: deux titres qui envoient un son très lourd. Le reste de l'album s'avère beaucoup plus varié et le son est difficile à classer, on va du trickyen Split on the ashes à l'électronique Break or die en passant par Alignment et son son hip-hop porté par Mc Blu Rum 13, le grindcore de Firedamp ou encore la reprise de la Danse des chevaliers de Prokofiev avec The Montagues and the Capulets. Tous ces titres sont vécus comme de véritables expériences sonores. Quand le son s'arrête on reste abasourdi comme si l'on avait été piétiné par une armée d'éléphants. Cependant jamais piétinement ne fut autant apprécié.... Pour ne rien retirer au mérite de ce groupe, leurs concerts sont énormes autant d'un point de vue sonore que visuel.
Indispensable.





Vidéo un peu longue et son de mauvaise qualité mais je n'ai malheureusement pas trouvé mieux...


Sylphe

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 20:22
       5 ans que j'attendais le huitième album du bad boy de Bristol. Il n'est même plus à présenter (si vous voulez voir son visage en vous enrichissant un peu allez voir Clean d'Assayas), je ne parlerai pas de ses albums précédents qui regorgent de perles musicales souvent portées par son ex et égérie Martina Topley-Bird. Tricky et sa musique sombre s'est souvent fait connaitre pour sa capacité à déceler de superbes voix féminines dans ses albums...
       Cet album est dans la droite lignée des précédents, on ne sait comment se l'expliquer mais le son de Tricky touche à tous les coups. Les habituelles clés du succès sont bien sûr là, à savoir le timbre rocailleux de Tricky ( certains diront qu'il ne sait pas chanter, je suis d'accord mais quelle émotion dans sa voix), un son assez sombre, des rythmes lents et des featuring de grosse qualité (encore des perles féminines!). Quelques voies nouvelles sont explorées dans cet album avec plus ou moins de succès: le ragga avec le très bon 2.Bacatilg
ve et 11. Baaga, le hip-hop à la Saul Williams avec les détonants 6.Council Estate et 8.Coalition et le rock avec les titres 5.C'mon baby et la reprise de Minogue 10.Slow. Pour cette incursion dans le rock on peut dire que l'album perd en qualité.
A côté de ces tentatives des titres très solides avec l'intro Puppy Toy qui nous plonge dans l'univers enfumé d'un bar de seconde zone, la douceur de Cross bear, le morceau très Golfrappien 12.Far away et mon coup de coeur avec 7.Past Mistake, superbe ballade d'une belle tristesse.
    Tricky n'a donc pas particulièrement pris de risque avec ce nouvel album et certains diront qu'il n'a rien de novateur mais moi je le trouve toujours aussi touchant.
A écouter de toute urgence.




Sylphe
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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 13:45
     Vient le rythme des vacances ou plutôt l'absence de rythme.... On écoute plein d'albums, on adore mais comme on est dans une spirale temporelle particulière on ne sait où trouver le temps pour rédiger des articles. Sujet de philosophie 2009: l'excès de temps ne peut-il être perçu comme une absence de temps?
 Bon allez on se calme Olivier, ne commence pas à te trouver des excuses pseudo-philosophiques pour justifier l'absence d'articles ces derniers temps, la réalité tournerait plus autour d'un problème de pilosité manuelle lol.
     On retrouve donc nos amis canadiens, autour du chanteur Fyfe Dangerfield, pour leur deuxième opus après le très réussi Through the windowpane (article en février). Si on parcourt rapidement les critiques on peut dire que nos amis critiques (et là ils n'ont jamais aussi bien porté leur nom) ont eu la dent bien dure. Et bien moi comme un con j'ai bien aimé cet album, alors certes il est moins surprenant et novateur que le premier mais il a sa place dans toute cdthèque que diable!!
     Ce que j'aime avant tout chez Guillemots c'est leur variété et leur art de proposer des titres qu'on n'attendrait pas chez eux. Après avoir mis de ma main tremblante le cd (oui je suis en train d'arréter l'alcool..), le premier réflexe que j'ai eu a été "m.... j'ai du me gourrer de cd et mettre du rock assez boeuf"... et non c'est juste Kriss Kross, une ouverture très démesurée portée par les cuivres et un superbe refrain. Et les surprises s'enchainent, de la pop facile d'accès avec Big Dog, des choeurs à la Bjork dans Last Kiss, Fyfe transformé en Mika dans Standings on the last star. A côté de ça les clés de leur succès: des titres portés par l'enthousiasme et la spontanéité- la somptueuse folie Get over it- et de très belles balades - Words. L'album peut paraître un peu trop grandiloquent mais cette provocation ne laisse pas insensible. Ecoutez le vous risqueriez d'en tomber red amoureux.



En cadeau une vidéo trouvée sur un des morceaux phares de l'album précédent, je n'ai pas pu résister:


     
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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 17:00
     Un petit groupe de pop (certains iront dire que c'est de la funk-world new wave lol) qui nous vient des States, porté par David Byrne et le chanteur Ezra Koenig. Un petit album sympathique assez frais qui m'a plu sur les premières écoutes et perd à la réécoute. Cependant autant vous donner à vous aussi la possibilité de le savourer un peu. Je ne vais pas me lancer dans un article car la flemme a pris possession de mon corps en cette après-midi ensoleillée et ma terrasse m'appelle.
En guise d'article je vais donc choisir la solution de facilité et vous proposer un titre de Vampire Weekend qui soit assez représentatif de l'album:




Sylphe
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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 22:38
   Une petite pépite que j'avais laissée passer mais heureusement ma chère Radio Campus (vous savez la radio où on ne connait jamais ce qui passe..) m'a fait une bonne piqure de rappel. Calvin Harris, un grand écossais de 24 ans, a décidé de sortir son Amiga et de retoucher au disco. Le projet, malgré le titre de l'album, reste très humble et Calvin témoigne surtout d'une volonté de s'éclater en tout simplicité.
    Résultat: un album très frais porté par une électro  minimaliste, des rythmes très eighties et des titres assez dance-floor. L'album est de qualité même si certains titres ne brillent pas par leur originalité et peuvent se montrer quelque peu répétitifs ( à ce sujet je pense que l'album ne doit pas être destiné à être beaucoup écouté). De véritables perles surgissent, telles que 1. Marrymaking at my place ou la quasi reprise de Daft Punk is playing at my house de LCD Sound System, 4. The Girls au rythme très électro, 5. Acceptable in the 80's ou encore 8. Vegas qui n'est pas sans rappeler Mylo.
     Des influences bien senties (LCD et Mylo entre autres), une certaine inventivité, des clips colorés et funky. Il faudra suivre la trajectoire de Calvin Harris.


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