Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 15:58

         Découverte aujourd'hui d'un artiste que je connaissais simplement de nom parce qu'il a beaucoupBlog-copie-15.png collaboré avec Ariel Pink, à savoir John Maus. Signé sur le label Upset the rhythm, cet intello de la musique contemporaine ( un petit doctorat en sciences politiques en poche) a déjà sorti deux albums, Songs en 2006 et Love si Real en 2007, qui n'ont pas particulièrement révolutionné le milieu musical. Arrive donc ce troisième opus au titre très sentencieux et à la pochette sublime avec ce phare luttant au milieu des vagues houleuses d'une mer démontée.

         Dès la première écoute, les ficelles de John Maus apparaissent facilement: ça fleure bon les années 80 entre synthés disco à la Moroder, voix grave à la Ian Curtis et ambiances sombres post-punk. Une énième tentative pour faire revivre Joy Division, Orchestral Manoeuvres in the dark, tout en saupoudrant abondamment l'ensemble de synthés nostalgiques des années 80. D'entrée, 1. Street Light fourmille de ses synthés disco qui étincellent de mille feux la voix sombre de John Maus, le contraste est agréable et ce morceau d'ouverture illustre parfaitement la pochette de l'album. Le niveau s'élève radicalement avec la pépite de l'opus 2.Quantum Leap, voix caverneuse, basse chaude, boucles de sons que ne renierait pas Hot Chip. Un joli hymne au post-punk, orchestré de manière très maligne. A n'en pas douter John Maus sait tout aussi bien bidouiller qu' Ariel Pink. Passés les synthés plus apaisants de 3..... and the rain, 4. Hey Moon est une belle reprise d'un cantique chanté par Molly Nilson, avec à ses côtés.... Molly Nilson. Un superbe morceau, tout en dépouillement, qui est particulièrement envoûtant.

          5.Keep pushing on s'impose par la suite comme un autre sommet de l'album. Des synthés qui me rappellent de manière surprenante le Mylo de Destroy rock'n roll et ce contraste toujours aussi saisissant avec la voix de John Maus qui par ses intonations fait penser à Matt Berninger. Un morceau faisant écho à 2.Quantum Leap. Un intermède d'une minute qui donne quelques frissons avec 6.The Crucifix et 7.Head for the country nous ramène 30 ans en arrière, en pleine période disco. On est franchement à la limite de la caricature, mais les synthés arrivent encore à peu près à sauver le morceau. Et là très clairement on me perd, je commence à couler face à ces synthés oppressants qui ne démontrent pas une bien grande originalité.8.Cop Killer se traîne péniblement, 9.Matter of fact propose du sous Joy Division, 10.We can breakthrough et 11.Believer ne sont pas foncièrement mauvais mais ils ne proposent rien de novateur et ils passent sans me marquer.

         Finalement cet opus de John Maus tient la route sur la première partie puis se perd par manque d'innovation. On aura au moins pu réviser nos connaissances sur la musique des années 80... mais bon cette musique paraît singulièrement anachronique.

 

Morceaux préférés:       2.Quantum Leap

                                    5.Keep pushing on

                                    4.Hey Moon

                                    1.Street Light

 

 


 

 

Note     5  .   5     /     10

 

Sylphe

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 17:31

         Aujourd'hui la belle découverte de ce mois d'octobre avec le deuxième opus de Sayem, A City gone mad w/ fever.Blog-copie-14.png Autant jouer la carte de la franchise de suite, je ne connaissais pas du tout le toulousain Sayem qui a sorti son premier album Phonogénique en 2007, album nageant entre trip-hop et électronica. Le nouveau projet, accompagné d'une BD signée Artus de Lavilléon, se présente comme la BO d'un film imaginaire en noir et blanc se déroulant dans un milieu urbain hostile, un Sin City à la française disons. Avec Flairs à la co-réalisation, des featuring de qualité ( DSL, Le Prince Miiaou), une voix féminine assez convaincante ( Flavia Eusepi), Sayem a su parfaitement s'entourer pour nous faire voyager le temps de quelques bobines dans un superbe univers cinétique.

       1.Scenario commence justement sur le son magique de la vieille bobine de cinéma, qui se trouve enveloppée de synthés avant que la voix vienne infuser sa dose d'énergie. Un morceau assez percutant en ouverture, on vient de monter dans un bolide et la course nocture risque fort d'être haletante. 2.Glory tears vient tout de suite atténuer cette impression et se faire volontiers plus contemplative avant d'exploser avec ses synthés nu-disco, pour une atmophère aussi glam qu'électro-pop. Ce morceau introduit parfaitement le petit bijou 3.Play fight and win... sunday, morceau singulier qui donne l'impression que les Fuck Buttons auraient volé les consoles 8 bits des Crystal Castles. Tout aussi anxiogène que planant. Crissement de pneus et c'est la rage rock de 4.Monster qui éclate, pour poursuivre le name dropping ça sonne très clairement CSS, époque Cansei de Ser Sexy. Un instrumental de qualité pour faire retomber la pression avec 5.Chasing after a queen avant d'entamer un tryptique de haut vol. Première claque avec 6.436 seconds of happiness qui n'aura jamais aussi bien porté son nom, entre douceur folk au piano portée par le chant de Le Prince Miiaou et synthés aquatiques (ainsi que cris d'enfants) à la Bibio d'Ambivalence Avenue. Deuxième gifle avec le flow de DSL sur 7. Attack of the 50ft man (déjà sur Phonogénique 7.Culture invitait les rappeurs de La Caution, coincidence?), le texte frappe juste au milieu des synthés. Troisième soufflet qui a valeur d'uppercut avec le somptueux 8.A city game, vaste voyage onirique digne des Fuck Buttons. Morceau instrumental désarmant et qui nous fait poser le genou à terre. 9.Girls revient faire un tour sur les plate-bandes de 4.Monster, 10.Good night and good luck offre la grâce de son piano avant de se faire plus électro-pop et 11.The Black Mountain... saturday nous laisse sur une note contemplative, comme si le héros observait le lever du soleil qui va mettre fin à l'âpreté de cette course nocturne.

         Pour faire concis on a envie de demander "A quand le film?" tant cette BO est superbe. Et puis bon si vous venez de voir Drive vous n'en succomberez que plus.

 

Morceaux préférés:       8.A city game

                                    6. 436 seconds of happiness

                                    7.Attack of the 50ft man

                                   3.Play fight and win... sunday

 

 

 

 

Note  8   /  10

 

Sylphe

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:38

     Bon, d'accord, j'avoue, je suis impardonnable. Il ne s'agit plus de vacances à ce niveau-là mais de congé sabbatique, c'est vrai ! Mais mieux vaut tard que jamais, me revoilà !!

     Alors, pour redémarrer je vous propose un clip du groupe Aufgang nommé Barock. Un scénario très simple : nous suivons le quotidien d'un salarié lambda. Métro, boulot, dodo mais aussi grisaille, solitude et grande souffrance. Alors, avant d'atteindre le point de non retour, cet homme va faire le bon choix : retirer sa cravate et revenir à l'essentiel... Dans cette vie morose et sans contraste, il finit par apercevoir une touche de couleur et surtout un regard qui lui redonne le sourire et peut-être goût à la vie. Un sujet que beaucoup qualifieraient de rebattu mais qui a le mérite d'être beau et touchant.

     Mais le plus beau dans tout ça, c'est que musique et image ne font qu'un. Impossible de dissocier les deux, alors pourquoi chercher plus compliqué?!

 

 

 

Emma

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 18:24

       Depuis bientôt 4 ans que je me suis lancé dans l'aventure bloguesque et que je suis en immersion totaleBlog-copie-13.png dans la musique indépendante, je me suis créé un petit panthéon d'artistes intouchables, de virtuoses qui peu à peu prennent la place des premiers coups de coeur que sont les Massive Attack, Archive, Radiohead, Goldfrapp et compagnie. Sans une once de réflexion me viennent naturellement les noms d'Arcade Fire, Get Well Soon, Sigur Ros, Sufjan Stevens et un jeune américain Zach Condon qui m'avait fait succomber en 2006 avec Gulag Orkestar, superbe album de pop orchestrale née dans les Balkans. Beirut fait désormais partie de ces artistes qui nous font voyager dans leur univers si personnel et pour qui il m'est impossible de ne pas attendre les mains moites la sortie des prochains opus. Un The Flying Club Cup de qualité qui soulignait l'amour de Beirut pour la France ( il suffit de réécouter cet hymne d'amour qu'est Nantes), un March of the Zatopec/Holland plus conceptuel et moins convaincant avec son caractère hybride entre électro et rythmiques latines et nous voici aujourd'hui avec The Rip Tide, sorti sur Pompeii Records, le label créé par Zach Condon. Un quatrième opus qui nous replonge dans l'univers de Gulag Orkestar et nous confirme, si besoin était, que Beirut est un des artistes les plus fins du moment.

        Tous les ingrédients du succès sont donc bien présents: une voix entre fragilité et émotion, un sens mélodique incomparable, des cuivres toujours aussi dépaysants, un piano discret, des cordes sensibles. Cependant, ce qui fait la beauté des morceaux de Beirut c'est bien cette perpétuelle impression de simplicité qui prédomine au milieu de la richesse instrumentale. The Rip Tide c'est donc un bref voyage de 9 titres (allez mon seul reproche concernera la petite durée de l'album) quasi-indissociables et exceptionnellement je ne m'attacherai pas à vous esquisser chaque morceau. Je vous conseille juste de savourer les yeux fermés la mélodie imparable et les cuivres de 1.A Candle's fire, les synthés de 2.Santa Fe, la superbe balade qu'est 3.East Harlem, la pop baroque digne de Get Well Soon de 6.The Rip Tide et le dépouillé 8.The Peacock. Non, non je ne peux pas non plus négliger le piano de 4.Goshen, les cordes de 5.Payne's Bay, la rythmique de 7.Vagabond ou l'ascension finale de 9.Port of Call. Avant que je change d'avis et ne résiste pas à la tentation de tout vous dire sur ce The Rip Tide, je m'échappe.

           Beirut fait en tout cas superbement taire les détracteurs de March of Zatopec et signe un album de pop orchestrale de haut niveau. Certains diront sûrement et à juste titre que Zach Condon n'a pris aucun risque et a proposé l'album qui aurait du suivre son Gulag Orkestar, pour le coup j'ai apprécié entendre ce qu'il sait faire le mieux. Pour le futur, il n'est pas impossible que j'attende de Beirut une nouvelle évolution artistique mais là je vais juste me contenter de savourer.

 

 

Morceaux préférés: 3.East Harlem

                              1.A Candle's Fire

                              2.Santa Fe

                              6.The Rip Tide

 

 

 

 

Note     8  .  5    /   10

 

Sylphe

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 12:52

Dans un mois exactement, le nouveau Assassin’s Creed sera révélé. Quel jeu de mot subtil, pour un opus qui sera justement sous titré Revelations. Les gamers trépignent d’impatience et, avouons-le, moi avec. Je trépigne doublement : j’attends à la fois de découvrir le jeu, mais aussi de voir si la bande-son de Revelations vaudra celle des épisodes précédents.

 

Tout commence en 2007 lorsque débarque sur nos consoles Assassin’s Creed premier du nom, avec pour héros le charismatique Altaïr. Je n’en dirai pas beaucoup plus sur le contenu du jeu au risque de spoiler, si ce n’est que l’affaire prend place entre Jérusalem, Damas ou encore Masyar, donc en plein milieu de ce que nous appelons aujourd’hui le Moyen-Orient au cours de la troisième croisade. Visuellement, rien à dire, on y est. Nos oreilles aussi. Flûtes et oud réveillent les ambiances orientales, soutenus par des choeurs mystiques. Normal : l’univers du jeu met aux prises Templiers et Assassins, en Terre Sainte. Là où les croisades ont fait se rencontrer les religions et les cultures. J’aime d’ailleurs beaucoup les thèmes où se croisent voix européennes et oud oriental. Aussi parce que j’aime beaucoup le oud. Pourquoi parler autant de cet instrument ? Par plaisir, aussi pour un test : on a remarqué que le blog est beaucoup plus lu lorsqu’on publie un article où apparaît le mot oud. Dont test.AC_album_art.jpg

 

Revenons à nos assassins, pour faire un saut de quelques siècles en avant : direction l’Italie de la Renaissance avec Assassin’s Creed II, sorti en 2009. Ambiance évidemment différente, mais bande-son tout aussi réussie, meilleure serais-je même tenté d’écrire. Alors que le jeu devient plus riche dans le scénario, les possibilités et les actions (le gameplay comme on dit), la musique qui l’accompagne aussi. Altaïr a fait place à un de ses descendants, Ezio. Ce dernier, en plus de mener ses missions d’assassin, peut gérer sa villa ou remplir des missions annexes. Les sons concoctés par Jesper Kyd suivent cette même voie. Ils se partagent entre thèmes paisibles ou plus soutenus, à grands renforts de guitare classique ou électrique, de percussions savamment utilisées. Tantôt aérienne (tel Ezio bondissant de toit en toit), tantôt plus lourde et pesante (tel Ezio frappant sa victime), la musique de Kyd accompagne toujours avec pertinence la classe du futur maître assassin.

 

2010 voit arriver un second volet des aventures d’Ezio. Assassin’s Creed : Brotherhood démultiplie les possibilités du joueur et propulse le héros dans la Rome dirigée par les Borgia. La série gagne encore en profondeur de jeu et les différents protagonistes en épaisseur. Ezio a pris quelques années et gagné en expérience, tout comme Jesper Kyd, qui nous livre là un soutien sonore de premier ordre. Bien sûr, l’ambiance de Brotherhood tranche moins avec le précédent, puisqu’on reste dans le même univers géographique. Pourtant, là où on pouvait craindre des thèmes redondants, Kyd innove encore et toujours. On ne sait d’ailleurs trop comment, puisque le matériau instruments/voix reste le même. Le résultat est pourtant là : un jeu absolument captivant et une bande-son envoûtante.

 

Et dans un mois pile, Revelations arrive, sa bande-son avec. Je mise gros dessus : en trois épisodes, la saga vidéoludique et musicale a pris une ampleur et une épaisseur incroyable. A l’instar d’une soundtrack de cinéma, la bande-son des Assassins donne un méchant relief à un jeu déjà haut en couleurs. C’est bien simple : essayez de jouer avec le son, puis en le coupant. Alors ?

Je ne souhaite qu’une chose : que ce quatrième volet suive la piste ascendante empruntée par ses petits frères. On devrait alors passer un sacré bon moment.

 

PS : ne cherchez pas les CD, ils ne sont malheureusement dispos que dans les versions collectors des jeux. En revanche, tout est dispo en téléchargement légal !

 

 

 

Raf Against The Machine


Partager cet article
Repost0
12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 16:03

         Ils sont deux anciens musiciens temporaires de Phoenix et ont décidé en 2005 de créer un groupe au nom41pQfalK6ML._SL500_AA300_.jpg peu vendeur de Housse de Racket, ils s'appellent Victor Le Masne et Pierre Leroux et après un premier opus encourageant en 2008 Forty Love (vous avez forcément entendu un paquet de fois le titre Oh Yeah! surtout si vous êtes adeptes de Canal +) ils ont sorti cet été leur deuxième LP Alésia, signé sur Kitsuné et chapeauté par Philippe Zdar en personne. Alors qu'en est-il de la suite des aventures pour nos deux frenchies qui doivent nourrir l'envie folle de suivre le chemin  d'une électro-pop sucrée tracé par Two Door Cinema Club?

           Le duo Housse de Racket se veut en tout cas plus ambitieux et, au risque de surfer trop facilement sur le nom du groupe, ils ont décidé après quelques victoires sur des tournois challenger de s'attaquer aux qualifications de Rolland Garros.Shorts fluos, maillots floqués "Zdar products", ils entrent plutôt détendus sur le court et semblent totalement imperméables à la pression. On les trouve même volontiers convaincants à l'échauffement, les jeunes adolescentes commencent déjà à se pâmer devant ce superbe jeu de jambes. Ils gagnent le toss et choisissent de servir. Leur stratégie est claire: servir fort et faire le point rapidement car si l'échange se prolonge ils savent qu'ils sont courts physiquement. Le premier jeu de service fait déjà taire les mauvaises langues, les balles fusent, ça claque du bon gros smash qui aterrit dans les tribunes où somnolent de gros bourgeois qui ne se sont même pas rendus compte que le match précédent était fini. 1.Human nature, ses synthés et son atmosphère pop, percute en ouverture et 2.Roman, le meilleur titre de l'opus pour moi, est un superbe morceau d'électro-pop décomplexée qui sait néanmoins se faire planante et rappeler Phoenix.

      Premier jeu de service du duo hongro-zimbabwéen opposé aux français. Malgré quelques beaux points- 3.Chateau qui tient encore le rythme-, nos frenchies décadrent certaines frappes et  ça finit dans les bâches - le très poussif 4.Apocalypso au nom malheureusement prémonitoire, créature hybride entre la rythmique de Battles, les percus caraibéennes de Matias Aguayo et le chant de Malajube pour une belle soupe musicale. Mais bon pour l'instant rien de rédhibitoire grâce à la pêche de 5.Chorus, même si Victor revient boitillant à 2-1 pour les français et demande l'appel du kiné. Du coup pause dans le match avec le titre éponyme 6.Alésia qui essaye d'instaurer un son lourd qui fait les yeux doux à Midnight Juggernauts voire Justice. Excès de synthés...

     Malheureusement le tournant du match, Victor est touché physiquement et Pierre a de plus en plus de mal à se concentrer sur son jeu depuis qu'il a croisé le regard d'une brune vaporeuse qui pianote sur son smart phone et ne daigne presque pas regarder le match. Du coup Victor est trop court et Pierre en fait trop.... Ils se prennent quatre jeux blancs et perdent le premier set 6-1. 7.Ariane, 8.Les hommes et les femmes, 9.TGV et 10.Aquarium brillent par la simplicité caricaturale des arrangements et des paroles... affligeantes. Début du deuxième set, la brune a quitté les tribunes et Pierre joue plus intelligemment - 11.Empire, morceau sombre et plus mesuré. 1-0 pour les français dans le deuxième set quand le ciel noir explose et les grosses gouttes se mettent à tomber...   Pierre et Victor se réveillent soudainement en sentant leurs housses commencer à se mouiller, encore un de ces foutus cauchemars où ils prennent une décullotée à Rolland Garros. Il est temps de repartir à l'entraînement dans l'innocence totale. S'il vous plaît ne leur dites jamais que cette taule n'était pas un cauchemar car ils sont bien sympathiques. Laissons les s'entrainer et s'améliorer de nouveau car là franchement ils se sont bien ratés... En hommage aux paroles sompteuses de 10.Aquarium "J'ai oublié tout ce qui s'est passé, je me suis démaquillé", je vais aller me démaquiller en espérant vite oublier que j'ai perdu mon argent en achetant cet album à la pochette douteuse, qui plus est....

 

 

Morceaux préférés:          2.Roman

                                       1.Human Nature

 

 

 


 

Note    4  .   5     /     10

 

Sylphe

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 11:22

          Découverte aujourd'hui du premier EP éponyme d'un side - project de deux membres de The Craftmen Club, à savoirBlog-copie-11.png le batteur Yann Ollivier qui se met ici au chant et à la guitare, et Marc Colett qui troque sa basse pour retâter de la gratte. Entourés de Camille Courtes à la batterie et Vincent Roudaut aux claviers et à la basse, ils sortent demain leur opus sur le label breton de Upton Park. 5 titres percutants aux influences très claires et ma foi comme j'aime tous les artistes mis à l'honneur je me laisse facilement emmener par l'univers de Thomas Howard Memorial.

     1.A game with god se présente tout d'abord comme un véritable hymne aux écossais de Mogwai avec la douceur de ses cordes assez asiatisantes qui tombent comme des gouttes d'eau sur le brouillard flottant des claviers. La voix limpide de Yann vient quelque peu illuminer ce titre contemplatif qu'on imaginerait facilement en bande-son d'un western avant que les guitares donnent encore plus d'épaisseur à ce très bon titre d'ouverture qui souligne parfaitement la richesse de l'univers instrumental de Thomas Howard Memorial. 2.Last train, sûrement mon titre préféré de l'EP, évoque quant à lui les anglais d'Archive avec une atmosphère plus sombre et plus pesante où claviers et basse se marient parfaitement. Les douces montées en puissance font mouche et ce titre est animé d'un véritable souffle épique. 3. Nobody knows et son alliance piano-guitare joue davantage la carte rock pour un titre à mon goût peut-être un peu trop lisse, comparé à la qualité de l'ensemble.

      4.Song for Lisa fait vite oublier l'impression mitigée du titre précédent en mettant cette fois à l'honneur The XX. Voix caverneuse à la Oliver Sim, ce titre évoque une version plus rock de Crystalised avec une basse sombre à souhait et une atmosphère glaciale.5.Ground attack et ses 7 minutes clot l'album en mode Archive apaisé, avec la douceur et le pouvoir mélodique du chant de Yann. La structure du titre rappelle Mogwai avec l'explosion de guitares au bout de 4 minutes 45. Ce titre à mon sens est extrêmement convaincant tant il marie parfaitement les influences de Mogwai et Archive.

       Même si les influences peuvent quelquefois paraître trop évidentes, cet EP frappe juste et j'espère vraiment que ce side-project va se lancer dans l'aventure du LP.

 

 

Morceaux préférés:      2.Last Train

                                    5.Ground Attack

                                    4.Song for Lisa

 

 

Pas de vidéo disponible mais à écouter par là:  link

 

 

Note  7 . 5   /    10

 

Sylphe

 

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 13:22

Retour cette semaine sur du son qui hante nos oreilles depuis maintenant 5 ans. Je me rappelle de ce jour où j’ai découvert les premières images de Dexter, accompagnées de sa bande-son : une sorte de choc visuel et sonore.

Sous le soleil de Miami ou dans sa nuit moite et inquiétante, il y a toujours une mélodie appropriée pour accompagner le plus attachant des serial-killers.00105292-680031_catl_500.jpg

 

Tout comme l’existence de Dexter Morgan, la bande-son de la série se partage en deux domaines.

Lorsque Dexter Morgan est un brillant expert de la police scientifique, frère attaché à sa frangine, en recherche d’une hypothétique petite amie, Miami se pare de ses sonorités cubaines : Conoci la paz, Flores para ti ou Con mi guaganco. Ambiance bossa, son, salsa. Le soleil brille sur les taches de sang que Dexter analyse, Vince Masuka (son collègue) sort des blagues de cul, les burritos sont servis accompagnés d’un mojito. Les corps sont esthétiques et sensuels, drapés dans la douceur des guitares et des cuivres. Tous ces morceaux sont l’oeuvre des Others compositeurs.

 

Mais Dexter est aussi Dexter, serial-killer inquiétant et implacable, qui a toutefois le bon goût de ne s’attaquer qu’à des victimes elle-mêmes coupables. Une sorte d’Inspecteur Harry poussé à l’extrême et qui, disons le, fout quand même bien les pétoches. Entre alors en scène Daniel Licht. Compositeur assez méconnu du grand public, il a essentiellement oeuvré pour des soundtracks de films passés un peu inaperçus. Jusqu’à ce qu’il se lance dans l’aventure Dexter.

 

Ce garçon a réussi une prouesse : retranscrire en sons le côté flippant de Dexter, mais aussi ses doutes, son désespoir, ses peurs. A l’arrière des mélodies traînent de multiples bruitages de cymbales, crécelles, cordes frottées. Et des bruits de lames. Ces même lames que Dexter plante dans ses victimes, celles avec lesquelles il tranche les chairs. Touts les morceaux de Licht sont brillants, sans exception : Shipyard, Voodoo jailtime ou Blood Theme sont trois petites merveilles. Les autres titres ne sont pas en reste : lorsque Dexter ne tue pas, il s’interroge, se cherche, dans une sorte d’apesanteur. Une réflexion aérienne presque hors du temps qui transpire dans I can’t kill, New legs, Photo albums ou Courting the night. J’arrête là. Je pourrais recopier toute la tracklist.

 

Tout est dit. Il n’y a plus qu’à (re)visionner les différentes saisons de Dexter en ouvrant grand ses oreilles, ou encore à se procurer les 4 CD. Je ne vous ai parlé ici que du premier, les 3 suivants sont au moins aussi parfaits. Des soundtracks qui ne sont rien d’autre que la déclinaison sonore d’une des meilleures séries de l’histoire de la TV.

 

 

 

Raf Against The Machine


Partager cet article
Repost0
6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 18:04

       I'm back!  Le rush de septembre est passé douloureusement, agrémenté de cartons à faire puis à défaire - non ceBlog-copie-10.png n'est pas un nouveau toc et je ne suis pas devenu cartonphile, c'est juste un déménagement- mais maintenant c'est bon je suis de nouveau connecté à la toile comme disaient les branchés du web au début des années 2000. Si je me suis écarté du blog, je n'ai cependant pas arrété de fouiner partout pour récupérer du bon son et la liste des albums dont je veux parler est longue comme mon bras.... sachant que je suis tout de même assez grand, le résultat n'est pas négligeable.... (est-ce que Mimie Mathy emploierait cette expression? pardon c'est déplacé, continuons). Pour ma véritable rentrée des classes, je vais tenter de vous parler d' un superbe album qui date déjà de mai (oula ça file ma bonne dame), W de Planningtorock, que je n'ai cessé de réécouter tout cet été. L'envie de parler de cet album s'est réveillée pendant le concert mardi soir de Connan Mockasin, j'ai alors pris conscience qu'il me fallait reprendre par un artiste inclassable.

         Voilà donc Janine Roston, anglaise vivant depuis 10 ans à Berlin, violoniste à la base signée sur le label de James Murphy, DFA. Personnage atypique qui doit vouer un véritable culte au protéiforme David Bowie et qui s'est par conséquent créé une véritable image androgyne à base de postiches et faux nez... métamorphose poussée à l'extrême car Janine a une voix bien masculine sur cet opus. Parler de style musical pour un album inclassable n'est jamais facile, mais disons que Planningtorock serait une créature hybride entre Fever Ray et Bjork.

          L'ouverture 1.Doorway avec sa rythmique downtempo martiale, sa ligne de basse sombre et sa voix sortie des cavernes frappe fort d'emblée. Un morceau tout en tension qui évoque de manière assez limpide Fever Ray. 2.The One élève encore le niveau, porté par une instrumentation finement ciselée, entre cordes et cuivres qui se marient parfaitement à l'étrangeté de la voix de Planningtorock. Un contraste saisissant entre cette voix inhumaine et le pouvoir mélodique du morceau. 3.Manifesto confirme la richesse de la voix de Janine avant l'excellent 4.Going wrong. Des cuivres adaptés,une rythmique rapide et l'impression perpétuelle que ce morceau est sur le fil du rasoir.

            L'ultra sensuel 5.I'm Yr man qui joue pleinement la carte androgyne en m'évoquant en même temps le funk de TV on the radio, un 6.Breaks noir comme la suie et anxiogène à souhait, une surprise nu-disco taillée pour les dance-floors avec l'excellent 7.Living it out, les titres s'enchaînent avec brio. Nouvelle pincée de synthés 80's avec 8.Milky Blau, un hymne semi-masqué à Portishead avec 9.Jam, une instru planante de haut vol avec 10.Black Thumber, un titre qui n'apporte pas grand chose à l'ensemble et qui rappelle que ce n'est qu'un deuxième album avec 11.Janine et 12. # 9 clot superbement l'album en faisant clairement écho à 1.Doorway. En 50 minutes Planningtorock vient tout simplement de nous affliger une des plus belles claques de 2011.

 

Morceaux préférés:     2.The One

                                   1.Doorway

                                   7.Living it out

                                   4.Going wrong

 

 

 

 

 

Note  8   /     10

 

Sylphe      

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 11:27

                Toujours en quête de ma jeunesse perdue, à moins que ce ne soit pour combler mon oisiveté naissante, j'ai choisi de m'attaquer à une question majeure : qu'est-ce qui, dans mon adolescence, a bien pu me conduire à écouter Oasis avec autant d'acharnement ? Même si j'ai toujours été, et suis encore, pro Blur, j'admets aisément que l'année de la soi-disant "guerre" qui a opposé les deux groupes, l'ami Damon et ses camarades ont proposé leur plus mauvais album à ce jour (SEE WHAT I DID THERE ?!). Et pourtant, l'acclamé deuxième disque des Mancuniens correspond pour moi au début du déclin d'Oasis. J'ai donc réécouté pour vous et avec la plus grande attention "Definitely Maybe", pour voir si l'œuvre avait su résister au passage du temps, mais aussi "(What's the Story) Morning Glory", pour voir si je trouvais ça toujours aussi bof/bidon ou bien.

 

                "Definitely Maybe", c'est quoi ? Un mur de guitares un peu sales, une voix jeune et décidée, une batterie un peu métallique qui donne l'impression d'avoir été enregistrée dans des cabinets, des paroles qui ne volent pas bien haut, mais que je ne comprenais pas à l'époque et qu'on pardonne sans peine à un groupe tout jeune qu'on découvre. Aujourd'hui, si je comprends enfin ce qu'ils racontent, leurs élucubrations me font globalement sourire ; j'y vois un gang de jeunes pas très inspirés qui trouvent par hasard deux mots qui sonnent bien ensemble et qui cherchent à broder autour. Parce que je veux dire, "Slide Away", quoi, les gars. Et puis les mélodies sont là, elles s'accrochent, elles virevoltent, elles te collent une beigne en gesticulant, mais tu es bien obligé de t'avouer vaincu et d'écouter l'album jusqu'au bout. L'Oasis de l'époque avait le talent de me faire découvrir une musique qui me semblait nouvelle, du haut de mes 14 ans, et de rappeler à mon père les plus belles heures de sa jeunesse. C'était un pont de belle facture entre deux générations musicales, et pour ça, ils méritent le plus grand des respects.

 

 

 

 

                Mais pour "(What's the Story) Morning Glory", alors, qu'est-ce qu'ils méritent au juste ? Parce que quand même, soudain, c'est le drame. À mesure que les guitares s'éclaircissent, la voix se fait plus rocailleuse et les pistes se démultiplient. À bien y réfléchir aujourd'hui, je crois bien qu'autant sur cet album que le suivant, j'ai eu l'impression de voir un groupe péter plus haut que son cul et y prendre plaisir, vu que de toute façon on leur signait des chèques quasi les yeux fermés. Mais malheureusement, un riff bidon reste un riff bidon, qu'il soit joué par une, deux ou quinze guitares (n'est-ce pas, "Hey Now" ?), et les velléités de chanteur de Noel Gallagher font un peu peine à entendre quand la voix attitrée du groupe est aussi reconnaissable et charismatique que celle de son frère (sur disque en tout cas ; en live, c'est une autre histoire). Après, il a choisi de se lancer sur une power-ballad affligeante qui pompe allègrement John Lennon, donc je m'en remettrai et je ne m'attarderai pas plus longtemps sur "Don't Look Back in Anger", tout a déjà été rabâché mille fois à ce sujet. Alors oui, même avec le recul, je trouve ces chansons toujours un cran en-dessous de celles de leur premier album, et le fait d'avoir écouté les deux disques dans la foulée l'un de l'autre n'a certainement pas joué en la faveur du second.

 

 

                Au final, la différence vient aussi de ce qu'on peut trouver l'arrogance touchante quand elle vient d'un groupe de jeunes gens plutôt talentueux et bien décidés à conquérir le monde, et fatigante quand elle va de pair avec un manque d'inspiration. C'est très joli d'avoir de la morgue, à condition d'avoir de quoi la soutenir. Mais encore une fois, le principal propos d'Oasis tenait dans sa quête de gloire et de reconnaissance, ce qui signifie qu'une fois leur objectif atteint, ils se sont vus dans l'obligation de se réinventer. Et ça, niveau écurie à Augias et tout, ça se pose là, quoi. Finalement, la plus belle preuve de leur échec se retrouve dans le morceau d'ouverture de "(What's the Story) Morning Glory", "Hello", les trois minutes les plus barbantes, peu inspirées et premier degré de l'album. "It's good to be back" ? Pour vous peut-être, hein, mais moi je m'ennuie un peu. Vais plutôt aller me refaire un petit "Live Forever", tiens.


Suzy C.

 

Partager cet article
Repost0