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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 12:02
       Daedelus, un groupe chantant en latin les histoires du Minotaure? A vrai dire ce nom est vecteur  de légendes et me plaît particulièrement. En réalité se cache derrière ce nom un certain Alfred Weisberg-Roberts (on comprend mieux l'utilité pour lui de choisir un pseudo..lol), passionné d'électro made in Los Angeles. Un véritable touche à tout qui n'est pas sans me rappeler un certain Amon Tobin par exemple.
      12 titres, une quarantaine de minutes d'expérimentation musicale pour ne pas dire instrumentale. Tel le disquaire se demandant dans quelle rubrique il va classer le cd, je suis un peu embêté pour qualifier le genre musical. Pour simplifier je dirai électro mais les influences (jazz, drum'nbass, hip-hop) restent diverses. Excepté une fin de cd qui à mon sens baisse en qualité avec 3 titres d'une électro plus basique, Love to make music to est un véritable laboratoire: on mélange, on teste, on rajoute puis on enlève. Et nous petits auditeurs que nous sommes nous nous laissons gentiment porter.
      Au détour de certains titres on essaye de se rattacher à quelque chose, de percevoir une quelconque influence. On croit ainsi voir du Daft Punk dans 8.Assembly lines, du Amon Tobin dans 9.Drummery jam ou encore du Mr Oizo dans certaines rythmiques de 4.Hrs:Min:Sec. Il faut cependant à mon avis ne pas tenter de rattacher Daedelus et l'appréhender dans son inventivité. Certains titres sont de jolies petites pépites: 1.Fair Weather Friends porté par un son électronique, une belle voix féminine et des cris pleins de vie nous enchante, 2.Make it so et sa belle mélodie nous ravit alors que 3.Get off your hi hats, morceau plus doux et jazzy, nous apaise.
      Même s'il peine à s'affirmer sur toute la longueur, cet album de Daedelus plaira sans conteste à tous les passionnés d'innovation instrumentale. Bonne écoute !

En prime un clip plein de poésie :


Sylphe
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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 12:50
       Après MGMT et Yeasayer, Brooklyn nous propose de nouveau une petite perle, Chairlift. Ce trio composé d'Aaron Pfenning, Patrick Wimberly et Caroline Polachek sort son premier album de pop aérienne aux frontières de la folk et de l'électro.
     Une jolie voix d'une belle douceur qui n'est pas sans me rappeler par certains côtés Feist ou la chanteuse de The Do pour faire écho à Clairedelune, un accompagnement musical très simple et d'une belle sobriété. Voilà comment je résumerais cet album de 11 titres très homogènes. Bien sûr, certains titres arrivent à se distinguer particulièrement. 2.Planet Health est mon titre préféré de par son rythme lent et planant, la voix traînante à souhait de Caroline et un accompagnement musical faisant clairement écho à l'Asie. 4.Bruises, avec son ouverture musicale qui rappelle Close to me de The Cure, nous enchante par la beauté d'un petit refrain léger, tout en simplicité.1.Garbage ne recèle pas de détritus mais résume à mon sens l'album à lui tout seul par sa sobriété éthérée. Enfin je retiendrai le très bon 7. Territory, long morceau s'apparentant à une belle prière ancestrale.
     Bref une jolie petite découverte qui nous enchante par sa simplicité.

En prime un clip kitschissime digne d'une pub vantant le fait de manger 5 fruits et légumes par jour..lol



Et un petit titre live quand même.




Sylphe
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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 14:11
     Nneka, c'est une jeune artiste nigérianne qui vit à Hambourg depuis l'âge de ses 18 ans. Partant d'un concert génial où cette nouvelle Lauryn Hill a mis le feu à la salle par son engagement et sa belle énergie, je me suis intéressé de plus près à cet album qui s'avère être son deuxième.
      No longer at ease? Un superbe cocktail d'influences. De la soul, du hip-hop, du reggae, du trip-hop et j'en passe. Un point commun à toutes ces influences, l'énergie que met Nneka afin de se les approprier pleinement. 16 titres de qualité pour presque 1h de plaisir.  Des titres phares que l'on ne peut s'empêcher de fredonner longtemps après que le cd soit terminé. Nneka sait se montrer une reine de la soul avec des titres comme 1.Death, 3.Mind vs heart ou encore l'excellentissime 5.Come with me. A côté de cela des titres hip-hop très percutants comme 9.Streets lack love ou 4.Suffri. Ajoutons des rythmes reggae (6.Gypsy), des explorations au sein du trip-hop ( 15.Deadly Combination ou l'accompagnement très portisheadien de 7.Halfcast), un engagement et une énergie à la frontière du rock avec 2.Heartbeat et le superbe 13.Focus, et l'on obtient cette véritable bombe. On a de la chance, elle n'est pas à retardement donc savourons la dès maintenant.
     Quelques difficultés à transmettre par écrit l'impression d'énergie viscérale dégagée par cet album, j'espère que la vidéo palliera ces difficultés.







Sylphe
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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 11:01
       Qui se cache derrière ce nom de Lykke Li? Une asiatique dont les parents auraient été fans du cinéma d'Ingmar Bergman? Un peu de sérieux enfin! Lykke est une jeune suédoise de 22 ans qui vient tout juste de sortir son premier album. Un album produit par Bjorn Yttling de Peter Bjorn and John, rien que cela... Si on va à fond dans les idées reçues on se doute que la petite a du talent si elle a suscité l'intérêt de Bjorn. Maintenant je vois la remarque du lecteur mal réveillé qui s'est fait virer de son travail la veille car il refusait de travailler le dimanche (déjà que la semaine il ne fait que 42h...): "Bjorn peut être un très bon artiste mais un piètre producteur.." C'est pour toi le ronchon du matin que je vais te parler de l'album ( rassure toi si tu ne corresponds pas au ronchon du matin tu peux continuer à lire quand même).
     Youth Novels est pour tout dire une jolie pépite scandinave, savant mélange de pop-folk et d'électro planant porté par la voix envoûtante de Lykke Li. Un album placé sous le signe de la douceur que l'on aimerait écouter au coin du feu en regardant la nuit polaire. C'est sobre mais pas dénué de chair, c'est triste mais  cela ne tombe pas dans le mélodramatique. 14 titres qui coulent lentement, qui s'enrichissent à chaque écoute. La voix de Lykke est très riche,  très mystérieuse et presque bjorkienne comme dans 1. Melodies and desires où le texte est véritablement récité plus que chanté ou encore dans l'excellent 3. I'm good, I'm gone, porté par un rythme saccadé et un refrain sublime enveloppé de xylophones. Elle sait cependant se faire aussi plus fragile et cristalline et  me rappelle très clairement la voix de Emilie Simon, comme dans 4. Let it fall.
     Cependant, enfonçons les portes ouvertes, une voix ne suffit pas à faire un album. Il faut ajouter une jolie recherche instrumentale, par exemple le xylophone de 6. little Bit, et un talent particulier à mettre en place des refrains magnifiques. 10. Breaking it up est justement un des titres les plus réussis en grande partie grâce au refrain porté par un choeur d'enfants. Lykke Li ne se cantonne pas à sa pop, elle enrichit sa musique aussi en explorant la voie de l'électro de manière plus que satisfaisante comme le prouve le titre 9. Complaint Department. On pense avoir tout dit lorsque l'on tombe finalement sur le dernier titre 14. Window Blues... Un piano, un rythme fredonné, Lykke qui compte en français, c'est tout bonnement magnifique de simplicité.



Le même titre dans un taxi en acoustique. Sans commentaire...




Sylphe

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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 17:17
       Jean-Yves Prieur, alias Kid Loco, un des monuments français de la musique trip-hop et ambient, est de retour avec son sixième album après quelques années dédiées principalement à la production.  Jusqu'à maintenant sa discographie reste inondée de lumière par le seul A Grand Love Story en 1998, un album somptueux qui fait date dans la musique ambient. Depuis cet album, Kid Loco continue à combiner à merveille ses morceaux instrumentaux avec une pop plus légère.
     D'emblée on peut le dire: on se retrouve face à un très bon album, le meilleur à mon goût après l'inégalable A Grand Love Story. 50 minutes de pur bonheur, d'évasion lyrique et d'envolées instrumentales. C'est tellement bon.. que dire de plus? 2. Motorcycle Angel est extrêmement nerveux porté par une richesse de sons hallucinante et cette voix si grave, très présente dans l'album. 3.Pretty Boy Floyd, mon titre préféré, est véritablement planant, avec ce refrain si doux que le piano accompagne. On ne peut s'empêcher de penser à Air. En parlant de Air de nombreaux titres comme le très angoissant 10. Hijack Blues #9 me replongent perpétuellement dans l'univers de la BO de Virgin Suicides. La douceur instrumentale de 6.Theme from the graffity artist, la qualité du morceau d'introduction 1. Oh Lord!, 9. The Specialist qui me rappelle Troublemakers ou encore le morceau surprenant plus folk 7. Love is all around, les pépites s'enchaînent sans retenue. Quand le cd se termine, on croit avoir tout entendu quand on aperçoit un deuxième cd de remixes. Et de nouveau de belles trouvailles instrumentales: je retiens particulièrement les performances de Parov Stelar sur le titre Confessions et celle de Kanbanjac sur Love is all around. Les 2 mixes de mon titre de prédilection Pretty Boy Floyd sont magnifiques eux aussi...
    Un album qu'on ne peut qu'être fier d'avoir dans sa cdthèque.



Sylphe
   
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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 21:32


Aux amateurs de...
...
...
champage bien sûr !
;-)
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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 10:24
     Alors que Poutine rappelle le bon souvenir de l'URSS à nos amis américains voilà nos enfants de la Guerre Froide, issus de Long Beach, qui sortent leur deuxième album. En 2006, Robbers and Cowards avait véritablement fait sensation. Un très bon album rock porté par des singles dévastateurs tels que We used to vacation, Hang me up to dry ou encore Hospital Beds. Il est clair que la bande à Nathan Willett était donc très attendue pour ce second album. Alors essai transformé?
    Pleinement, pile au milieu des poteaux. 13 titres solides d'une qualité plus constante. Contrairement au premier album, pas vraiment de titre qui surnage et s'impose véritablement comme single, mais par contre que des bons titres.
L'ensemble de l'album demeure très sombre, les textes peu réjouissants. L'impression générale c'est que les Cold War Kids semblent plus sereins, plus calmes. Instrumentalement les titres sont plus posés et calmes, toujours portés par la délicieuse voix de Nathan Willett qui par moments n'est pas sans nous rappeler vaguement celle de Jeff Buckley.
Certains titres me touchent particulièrement:
2. Mexican Dogs nous replonge dans l'univers péchu de Robbers and Cowards
4. Something is not right with me nous capte par son rythme beaucoup plus rapide et la voix déchirée.
6.Golden Gate Jumpers et son rythme lent, insidueux aux teintes légèrement jazzy.
7.Avalanche in B et sa sublime voix accompagnée par la douceur du piano.

Bref cet album me convainc pleinement, Cold War Kids a réussi à prendre une voie différente plus posée, moins rock sans délaisser l'essentiel, leur talent.






Sylphe
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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 08:36
       LA pépite de ce mois de septembre. Après deux albums, Desperate youth blood thirsty babes et Return to cookie mountain, certes bons mais qui ne m'avaient pas plus touché que cela, David Sitek revient aux affaires, délaissant les Scarlett Johansson , Massive Attack et autres. Accompagné de ses partenaires de choc, à savoir Tunde Abebimpe au chant et Kyp Malone à la guitare, David va tout en douceur nous appliquer une bonne grosse gifle de son.
       Je ne sais par où commencer tant l'album est dense et quand je vois que sur les 11 titres j'aimerais glisser un mot sur au moins 8 plages. A dense il faut ajouter le terme de varié, ici on prend plaisir à entrecroiser les influences (rock, électro, gospel, soul, funk, trip-hop) pour que l'auditeur soit pris dans la toile de l'album irrémédiablement. Jamais on n'aura été si heureux d'être fait prisonnier... L'impression d'ensemble qui ressort de cet album c'est la douceur et surtout la grande maîtrise musicale, mais pas froidement comme dans le dernier Mogwai, plutôt avec inspiration.
        Allez je ne peux résister plus longtemps je tente de vous donner un aperçu rapide de l'album sans dénaturer ni trop influencer votre future écoute. On attaque avec 1. Halfway Home qui d'emblée par son rythme de fond lancinant associé à la voix du chanteur et porté par une fin instrumentale en crescendo nous transporte. La douceur de 2.Crying tente de nous apaiser mais à peine remis que 3.Dancing chose, morceau plus rock, nous électrise par son rythme si rapide. Et là véritable parenthèse enchantée avec 3 morceaux que je trouve très beaux: 4. Stork and owl qui par la beauté de ses violons et de ses choeurs n'est pas sans me rappeler un très bon Arcade Fire, les choeurs amples et majestueux de 5. Golden Age et de nouveau la douceur des ces violons qui accompagnent la belle ballade 6. Family tree.... On reprend son souffle à peine devant tant de beauté instrumentale que l'on change de nouveau de registre musical avec 7.Red dress qui surprend par son rythme plus groovy et 8.Love dog qui inlassablement par son rythme et par la voix du chanteur me plonge dans l'univers de Bloc Party...
      Allez je m'arrête, si vous n'êtes pas déjà partis acheter le dernier TV on the radio j'espère que vous avez une bonne excuse ("" euh je ne peux pas quitter mon domicile j'attends le plombier"").
Bonne écoute





Sylphe
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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 19:25
     Allons-y encore un petit groupe de jeunes anglais, nourris au Liars Club de Nottingham, prêts à nous transmettre toute leur énergie débordante. Quand on sait que Sam (guitare, chant), Ross (batterie), Faley (basse) et Potter (synthétiseur) sont en plus produits par Erol Alkan on tend d'autant plus l'oreille avec intérêt.
     Clairement cet album est une des plus jolies découvertes de septembre pour moi, avec le dernier TV on the radio sur lequel je compte bien vous rédiger un petit mot. Ecouter Fantasy Black Channel c'est avoir l'impression d'écouter un mix ( d'Erol Alkan?) qui va nous faire explorer des styles musicaux très divers: du noise, du rock, de l'électro....  Nos Anglais semblent avoir une furieuse envie de toucher à tout, de ne pas se cantonner dans un registre. Même si la plupart des morceaux souligne une maitrise technique aléatoire, le résultat est réel tant l'envie compense tout. Les morceaux assez courts s'enchainent très bien et laissent apparaitre quelques titres très percutants. 6.Heartbeat et 3. Space and the woods nous embarquent avec des beat très entrainants, 8.VW plus sombre nous rappelle Ez3kiel et Air alors que 9.Focker n'est pas sans nous rappeler le son de Crystal Castles. Pour vous donner un ordre d'idée sur ce fouillis musical (et pour moi le mot n'a franchement rien de péjoratif) il vous suffit d'écouter la structure hallucinante de 4.The bears are coming.
    Bref si vous avez envie d'une petite rasade d'énergie pure pour vous aider à vous lever en ces matins bien frais prenez de bonnes gorgées de Late of The Pier.




Sylphe
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 19:14
      Un groupe ovni au sein du hip-hop. Le Muppet show version rap. Puppetmastaz (az ou tout simplement l'abréviation en argot de gangsta) est un groupe de 20 rappeurs allemands (non non je ne blague pas cet article n'est pas une illusion lol) qui se produisent sous la forme de marionnettes, sous la houlette de Mister Maloke la taupe. Le côté décalé, la volonté de ne pas se prendre au sérieux m'a plus que convaincu et je ne dois pas être le seul car The Takeover est déjà le 7ème album du groupe.
      Ce sens de la dérision est une chose mais qu'en est-il du son me direz-vous. Un bon son brut pour les truands comme dirait IAM, mêlé d'électro. Des textes scandés vigoureusement plus que chantés. Des rythmes bien trouvés. Bref une belle surprise car a priori, sorti de L'Ecole du micro d'argent d'IAM, d'Hocus Pocus ou encore Kanye West, je ne suis pas particulièrement fan de hip-hop. L'album approche les 70 minutes pour 23 titres et se montre de qualité constante. Je ressortirai quelques titres qui accrochent bien, comme 2.Take me on a ride, 4.Skit 1 the Hypeconcept et 10. Animals.
   Si vous êtes un peu curieux allez les écouter et amusez-vs bien en visionnant cette vidéo tirée de Rock en Seine 2007. Et que la force du Muppet show soit avec vous!





Sylphe
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