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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 11:09
        Décidément l'année 2008 aura été très riche en découvertes folk. N'ayant pas accroché à Fleet Foxes, contrairement à la multitude, je me suis tourné vers ce petit groupe indépendant très mystérieux car il ne joue presque jamais en live. Composé de Fred Nicolaus et Daniel Rossen (membre de Grizzly Bear aussi), le département des aigles sort avec In ear park son deuxième album faisant suite à The Cold Nose.
       Résultat: 11 titres empreints d'une belle poésie qui nous donnent envie de planer tels des aigles au-dessus de ces forêts obscures.  N'étant pas particulièrement sensible à la musique folk je me laisse tout de même charmé par la douceur des chants, la qualité des arrangements musicaux. Une musique à qui j'ai très envie d'associer les mots spleen et langueur. Habituellement je ressens face à ce genre d'albums un certain sentiment de lassitude face à la redondance des recettes. Là j'apprécie au  contraire que la musique soit à part entière et non un simple appui sans originalité au chant.
     L'album demeure ainsi très homogène et ne perd pas en qualité, ce qui n'empêche pas certains titres de me toucher particulièrement:
1. In ear park et sa douceur planante
2. No one does it like you, plongée dans la pop, digne d'un titre de McCartney
3.Phantom other et sa langueur devendresque (c'est joli je garde)
5. Around the bay et sa guitare lumineuse
7. Classical Records, morceau très court porté par la puissance des instruments

    Un album à écouter assis au coin de la cheminée en cette période de froid polaire.




Sylphe
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 19:16
       Une petite perle électronique que j'écoute depuis un petit moment, me demandant sans cesse si Xploding Plastix n'a aucun lien de parenté avec Amon Tobin, voire si après Cujo Amon n'est pas allé se créer un nouveau pseudonyme. Mais derrière ce nom plus que bizarre ne se cache pas un brésilien mais plutôt un duo norvégien composé de Jens Petter Nilsen et Hallvard Hagen. Cet album est leur troisième faisant suite à Amateur Girlfriends go proskirt agents en 2001 et The donca Matic Singalongs en 2003. Cependant, je découvre Xploding Plastix avec cet album et ne me lancerai donc pas dans une analyse de la progression de leur discographie.
       Je ne sais pas si ceci est du à la collaboration en commun avec Kronos Quartet mais je ne peux m'empêcher de rattacher cet album au dernier Amon Tobin, The Foley Room. Les recettes du succès sont les mêmes: une belle inventivité instrumentale, des rythmes obsédants et variés, des teintes jazzy-classique. Une musique très mécanique et organique.12 plages d'une belle régularité pour un ensemble très homogène.
     De nombreux titres très percutants se détachent:1. Kissed by a kisser donne une claque d'entrée, 4.A rogue friend is a wild beast séduit par son paino et 6.Joyous insolence, porté par les violons, est un morceau très lent et très sombre qui n'est pas sans rappeler Ez3kiel.
    Bref un gros coup de coeur électronique à écouter de toute urgence si vous aimez Amon Tobin.




Sylphe

      
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 14:59
       Voilà une nouvelle année musicale qui débute sous les meilleurs auspices entre bons albums de 2008 laissés de côté jusque là et premières nouveautés 2009.
     On attaque d'emblée avec un album de 2008 de Fujiya et Miyagi (une marque de lecteurs de disques et un héros de Karaté Kid parait-il lol), un groupe qui n'a d'asiatique que le nom. En effet, derrière ce nom se cache un duo issu de Brighton composé de Steve Lewis (claviers, choeurs) et David Best (voix, guitare) auquel est venu se greffer un troisième larron Matt Hainsby à la basse et aux choeurs. Pour finir cette fiche biographique d'un si grand intérêt Lightbulbs est leur troisième album faisant suite à Electro Karaoke in the negative style en 2000 et Transparent Things en 2006. Une chronique sur l'album qui s'appuiera sur quelques souvenirs de concert, les ayant vus à la Route du rock en 2007.
      La musique de Lightbulbs est un savant mélange d'electronica et de pop très contemplative, portée par la voix nonchalante de David Best. Les ingrédients sont assez simples: une basse minimaliste, des synthés omniprésents, des rythmes krautrock assez groovy qui deviennent rapidement entêtants. Une musique sans grande prétention à mon sens mais qui procure une écoute plus qu'agréable. 11 titres assez courts qui s'enchaînent de manière assez limpide. Je retiendrai le très bon 1. Knickerbocker dont le son est d'emblée très représentatif de l'album, le très planant 4.Goosebumps ou encore le surprenant 10.Lightbulbs avec sa guitare plus présente et un chant beaucoup moins nonchalant. Une superbe ballade. 11. Hundreds and thousands finit admirablement l'album.
      Pour commencer en douceur cette nouvelle année et réveiller des souvenirs oubliés d'electronica (Lali Puna) je vous conseille de débuter 2009 avec Fujiya et Miyagi.



Sylphe
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 18:55
  Du folk encore et toujours du folk ! Devandra Banhart c'est le chevelu qui chantait en 2005 "I just feel like a child", depuis il est devenu l'ex de Nathalie Portman, apparaît dans des magazines féminins dans des tenues de grands couturiers (oui Sylphe, ça m'arrive de lire ce genre de magazines, te moque pas !), et chante encore et toujours, cette fois avec Greg Rogove membre du trio Priestbird (que je ne connais pas mais que je ne demande qu'à découvrir).
  Ils forment le groupe Megapuss et leur premier album est Surfing. Les deux messieurs posent nus sur leur pochette d'album, c'est poilu mais assez esthétique tout compte fait (comme quoi le poil peut être beau, incroyable mais vrai !).

  Revenons à des considérations plus musicales. Le premier titre de l'album est assez remarquable et donne tout de suite le ton folk du cd. Crop cicle Jerk 94' est une petite pépite que je peux me passer en boucle. Un morceau assez psychédélique qui n'est pas pour me déplaire.
Theme from Hollywood  comporte un refrain accrocheur respirant la joie de vivre et les plaisirs simples, un morceau qui donne envie de chanter.
Surfing  morceau acoustique intimiste, très instrumental et des harmonies vocales tout en finesse. Un morceau qui respire aussi des influcences électro, peut-être grâce à son intro planante.
 Enfin Hamman  un morceau qui me donne également envie de chanter grâce à un refrain très accrocheur  : "Yeahl, yeah" (oui je fais des progrès en anglais !).
  Un album léger, qui respire un peu le Herman Düne (la voix féminine en moins) qui a copié qui ? Mystère, et pour tout dire je ne veux pas le savoir, ça fait du bien à mes oreilles c'est bien là l'essentiel.

  En cadeau une version du sublime Summertine par Devandra Banhart sur le plateau de Taratata, j'espère que son musicien, danseur d'un soir, a fait tourner ce qu'il avait pris...



Clairedelune
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 12:17
       Skatebard nous vient tout droit de Norvège, terre d'asile pour de nombreux virtuoses de l'électro comme Royskopp que j'adore et qui aurait mérité plus d'un article dans ce blog. Après Midnight Magic en 2006, Cosmos est le deuxième album de ce groupe adepte de cosmic-disco. La cosmic disco ? me direz-vous. Moi-même j'avoue que je ne connaissais pas et j'ai fait quelques petites recherches.
     Je vous fais grâce de l'historique, il faut juste savoir que le nom de cosmic disco est tiré du nom de la boîte italienne où ce genre musical est né au tout début des années 80. Cet électro se nourrissait de nombreuses influences musicales allant de l'électro à la funk. Comme tout genre musical l'évolution du style est réelle et l'on peut actuellement tenter de définir la cosmic disco comme une musique électro très lente et planante s'appuyant essentiellement sur des synthés pop (qui la rendent plus accessible à beaucoup je trouve) et des motifs répétitifs krautrock, tout ceci agrémenté de percussions et d'un funk assez froid. Le résultat est bluffant et plus qu'agréable.
     La musique de Skatebard est véritablement surprenante. A l'écoute on ne trouve rien de particulièrement novateur dans les sonorités mais imperceptiblement on se laisse porter par ce son spatial qui nous apaise. Les rythmes nous embarquent dans leur simplicité apparente et l'on ne ressent aucun sentiment de lassitude face aux répétitions de ces 6 morceaux de 6 minutes minimum. Je suis particulièrement sensible au rythme qui se dégage de 4.Vuelo ou 6.Inspirational Weekend mais les autres morceaux ne sont en rien inférieurs.
   Bref une jolie expérience musicale difficile à retranscrire verbalement que je vous conseille de pratiquer vous aussi.

En prime un clip hypnotique pour le fan de baskets que tu es... lol



Et un petit titre live :




Sylphe
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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 10:49
     En cette période de disette musicale j'ai tenté l'option "compilation". Une option que j'aime assez peu habituellement car je reste attaché à l'album personnel. Bien m'en a pris ! Il faut dire que je n'avais pas choisi n'importe quelle compilation en choisissant le label électro français Kitsune qui n'est plus à présenter.
     Résultat: un album très dense de 19 titres alternant des groupes connus( Lo-Fi-Fnk, Digitalism, Etienne de Crécy ou encore Autokratz) avec de jolies découvertes comme La Roux ou bien Appaloosa (aucun rapport avec le western ). Un album très riche musicalement, allant de l'électro 8 bits à la Crystal Castles jusqu'à une électro-pop plus mélodieuse flirtant avec la musique ambient. De très bons titres se détachent clairement de cet ensemble où, à part le pitoyable Fischerspooner, aucun titre n'est à enlever. Je retiens donc en vrac :
4. Superheroes de You Love Her Coz Shes Dead et son superbe son électro 8 bits
13. Hear it in the cans de We Have Band, un superbe morceau électro-pop porté par un refrain entrainant
14. Ultraviolence de Heartsrevolution, nouveau son 8 bits( euh oui j'aime bien j'avoue lol)
15. Drive your car de Grovesnor, un morceau plus jazzy électro-pop
19. Let's go de The Shoes

   Bref, en attendant une nouvelle perle musicale qui tarde à venir en ce début de mois de décembre, je vous conseille très fortement d'aller écouter cette compilation que j'écoute en boucle depuis quelques jours.
 
En cadeau le titre de The Shoes.




Sylphe
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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 11:08

      Metronomy  a sorti en 2008 son deuxième album après un premier opus passé quasiment inaperçu. Metronomy c'est un trio électro-pop anglais où Gabriel Stebbing et Oscar Cash accompagnent docilement le bidouilleur touche-à-tout qu'est Joseph Mount ( bon ok docilement paraît fort mais j'ai lu quelque part que les deux se caractérisaient surtout par leur seule présence dans les clips..lol). Je vous fais grâce de leur parcours car vous vous doutez bien que, comme tout groupe électro, ils se sont avant tout faits connaître avec des remixes pour des groupes plus connus.

     On se retrouve donc face à Nights out, un album de 12 titres pour presque 45 minutes ( précision destinée essentiellement à nos lecteurs travaillant dans les statistiques). D'un point de vue général, l'album s'écoute très agréablement mais quand vient le moment d'en parler il devient difficile de trouver les mots. On reconnaît quelques influences sur des rythmes et des sonorités, on pense à LCD Soundsystem ou encore à la folie créatrice d'un Calvin Harris mais l'album de Metronomy demeure assez unique. De ce joli mic-mac musical se dégagent quelques titres plus percutants comme 8.Holiday, mon titre préféré, 2.The end of you too qui démontre toute la richesse de sons de l'album. Je mettrai aussi l'accent sur la véritable qualité des morceaux d'ouverture et de fermeture 1. Nights intro et 12.Nights outro qui se présentent comme de superbes plages de douceur.

   Bref un petit album électro-pop sans grande prétention à écouter tranquillement.



En cadeau un petit mix d'un titre de Tellier que j'adore par notre trio anglais



Sylphe

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 12:15

      Voilà une bien jolie découverte. Aerial view, comme son nom l'indique si clairement, est un groupe... français. Plus précisément un quartet issu de Lorraine et de Neufchateau, composé de Benoit Dieulin, Alexis Humbert, Nicolas Jammas et Antoine Poyeton. Te voilà bien avancé et sacrément content de connaitre les noms des membres du groupe..lol

     Trève de plaisanteries, parlons peu parlons musique. Aerial view a donc sorti depuis août son second album( qui soit dit en passant possède une très jolie pochette) qui fait suite à un EP éponyme sorti en juillet 2006. Un album très homogène composé de 10 titres assez solides. Une musique très riche en influences plus que claires, on pense à des groupes plus que prestigieux comme Radiohead, Muse, Archive, The Strokes ou encore Ghinzu à l'écoute de l'album. Cette diversité d'influences est la clé de la réussite d'Aerial View qui sait profiter de la mode actuelle qui consiste à mélanger sans cesse les genres musicaux: (ME&YOU) under the neon distille ainsi sans retenue un son essentiellement rock qui sait se ressourcer auprès des fontaines de l'électro et de la pop très aérienne.

   Aerial view transporte son public en lui imposant donc des périodes très variées. Le début de l'album est résolument très rock: 1. Antonym explose littéralement après un peu plus d'une minute, chaque refrain s'apparentant à une véritable vague de son. 2. I, like girls, will die in Vegas et 3. At 11:58 pm entretiennent ce son rock, le son devenant de plus en plus lourd. 4.Lady ming flows est un de mes titres préférés, j'aime beaucoup le rythme et ne peux m'empêcher de penser aux meilleurs morceaux de The Strokes.

5.Silvermoons et 6. The Bright wind amorcent une pause plus électro, plus pop; deux morceaux très doux qui montrent que le groupe sait jouer sur les contrastes. 7.Red wine and silent poetry apparaît comme un sursaut de rock, très inspiré par Muse, avant que l'album finisse plus doucement avec entre autre le somptueux 9. Take a picture off the wall. Surgit alors 10. Space elements résolument rock pour finir l'album.

    Je vous conseille d'aller écouter rapidement cet album très encourageant qui ne cesse de surprendre, d'alterner les périodes avec un son de qualité. On suivra avec intérêt l'avenir de ce groupe.





Sylphe

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 12:59
         Get well soon, comme son nom l'indique si clairement, est un groupe .... allemand de 7 musiciens regroupés autour d'un artiste multi-instrumentaliste, véritable virtuose issu de Mannheim, à savoir Konstantin Gropper. Le moins que l'on puisse dire c'est que, niveau influences, ce jeune allemand de 25 ans a du goût. Que des noms prestigieux qui transpirent littéralement à travers certains morceaux: : Arcade Fire, Broken social scene, Thom Yorke, Beirut, The Editors, Muse, Interpol et j'en passe. Il convient tout de suite de préciser que Get well soon a cette capacité de se réapproprier les artistes cités précédemment et ne tombe jamais dans une certaine forme de plagiat. De plus, le son de ce groupe n'est en rien une vulgaire copie, il possède bien sa propre personnalité.
      Une fois ces possibles reproches soulevés, il ne reste plus qu'à savourer cet album très dense de 14 titres qui va nous offrir un plaisir doux et mélancolique pendant 1 h. Je prends sur moi et me contente de vous parler de mes 5 titres préférés, ce qui devrait néanmoins vous donner une image assez précise de l'album:
1. Prelude.  Les préludes, habituellement, sont de petits morceaux instrumentaux sans grande amplitude, s'apparentant davantage à un "échauffement". Là on se retrouve plongé dans Broken social scene avec un morceau doux qui monte en crescendo avec des choeurs.Une pépite qui donne le ton d'emblée.
2. You, Aurora, you, seaside est un superbe morceau porté par les cuivres, digne d'un morceau de Beirut en plus rock.
5. If this hat is missing i have gone hunting est mon morceau préféré, il alterne superbement un côté sombre digne de Muse voire Archive avec des choeurs féminins très beaux.
7. I sold my hands for food so please feed me, long morceau doux et ample qui monte en crescendo dans la dernière minute.
8. We are safe inside while they burn down our house, digne d'un des meilleurs morceaux de Thom Yorke.

Un album qui a déjà quelques mois mais, si vous ne le connaissez pas, suivez le dicton "mieux vaut tard que jamais" sinon vous allez vraiment rater quelque chose.




Sylphe
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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 09:38
           Teitur Lassen, nous voilà un chanteur de pop-folk venant des.... îles Féroé. Vous savez ce pays des îles britanniques dont on ne parle jamais, si ce n'est lorsque son équipe de football a de nouveau pris 5-0.  Je m'excuse auprès des nombreux féroéens qui lisent ce blog et se trouvent choqués que je puisse ainsi prendre comme exemple les résultats brillants de leur équipe.
       Plus sérieusement, Teitur sort avec The Singer son quatrième album. Il faut avouer qu'il n'est pas très connu en Europe et dans l'hexagone. Dernièrement, on a pu l'apercevoir en France en première partie d'une très grande artiste française, réputée pour son regard glacial, sa liaison avec Arnaud Clément, à savoir Nolwenn Leroy ( vous savez celle qui chantait Cassée.... d'accord je me retiens je ne sors pas 2-3 vannes en rapport avec ce titre..). Je rattrape vite cette remarque en disant que Teitur a aussi fait, par exemple, la première partie de Radiohead en 2008 au festival de Roskilde.
      The Singer, c'est 11 titres pour un ensemble de presque 50 minutes. Le genre musical est facile à définir, on se retrouve face à un bon album de pop-folk, tout en simplicité. Des titres très doux, des arrangements musicaux assez minimalistes, une belle voix sont les clés du succès pour un cd à écouter au coin du feu en train de jouer au Scrabble avec Mamie. Certains titres me plaisent particulièrement dans cet album très (trop?) homogène:
1.The Singer qui, par la douceur du chant, me rappelle sans cesse The Guillemots.
5.Catherine the waitress, un morceau un peu plus rythmé et plus riche musicalement.
8. Start wasting my time et la qualité de son refrain.

Bref, à l'image de l'album, il ne sert à rien de trop en faire et je vous conseille d'aller écouter ce joli petit opus.




Sylphe
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