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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 18:59
      Un peu surbooké en ce moment et pourtant du bon son en veux-tu en voilà. Encore nos pays nordiques qui nous envoient ce bon groupe de VETO, cette fois point de Suède mais le Danemark, patrie des handballeuses et de la sirène (ne me demandez surtout pas de justifier ce choix lol).  Je ne boude pas le plaisir de vous citer les noms des 5 comparses originaires d'Arhus, Troels Abrahamsen, David Krogh Andersen, Mark Lee, Jens Skov Thomsen et Mads Hasager. Ca calme hein? allez j'arrête de broder inutilement et vais à l'essentiel, leur musique et ce Crushing Digits.
      Aperçus furtivement à Rock en Seine, il aura fallu l'achat compulsif de leur album pour apprendre à les connaître. Et bien m'en a pris, moi qui habituellement n'achète que les pépites que je suis certain d'adorer, car cet album est un joli petit bijou rock. En 10 titres et une durée totale de 40 minutes me voilà plongé tête la première chez Bloc Party ( le chanteur a certaines intonations de Kele Okereke) et Klaxon. Je vous fais grâce de toutes les influences assez évidentes et me contente de ces deux-là qui me paraissent très représentatives.
     Nos amis danois nous proposent donc d'envoyer du bois et offrent un rock percutant. Des lignes de basse obsédantes, des détours vers les rythmiques plus électros, une voix convaincante et un sens du refrain. Une recette qui semblerait presque caricaturale mais qui fonctionne à plein régime.
Résultat une petite tripotée (expression made in mémé qui n'avait plus été utilisée depuis 1971) de tubes en puissance:
1. Blackout, son beat sombre et son rythme lent.
2.Built to fail. La voix, la grosse basse, la batterie. A s'y méprendre on croirait écouter Bloc Party.
3.Shake et son rythme péchu qui lui a permis d'apparaître dans le podcast d'octobre.
4. You say yes, I say yes et son rythme plus électro
9.Spit it out et 10. Duck, hush and be still, preuves que VETO sait aussi manier des atmosphères plus calmes.

L'album rock de cet automne. Ne vous fiez pas trop à mon article franchement minimaliste (début de feignantise hivernale?) et filez l'écouter!




Sylphe
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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 17:00
      Il m'arrive de faire des promesses un peu rapides et c'était le cas lorsque j'ai affirmé dans un article précédent que j'écrirais un papier rapide sur le dernier Air. Cependant, je me dois de m'y tenir et me dépêche de parler de ce Love 2 avant qu'il disparaisse dans les limbes de l'oubli, remplacé par les Veto, Fat Freddy's Drop et Dantom Eeprom du moment.
       Le duo versaillais composé de Noël Godin et Jean-Benoît Dunckel n'est plus à présenter. Un groupe français de qualité qui a su se forger une solide réputation internationale et exporter le son de la french touch. Des albums excellents que j'ai pu me passer en boucle ( Moon Safari en 1998, 10 000 Hz Legend en 2001), deux autres un peu plus irréguliers ( Talkie Walkie en 2004 et Pocket Symphony en 2007) et un talent inné pour les BO, en particulier pour les films de Sofia Coppola ( la BO bijou pour Virgin Suicides, vous savez un des premiers films où vous avez pu voir Kirsten Dunst... enfin bref). Arrive donc ce Love 2, cinquième album en studio de notre duo précieux (ou précieux duo au choix).
     Pour faire court, je suis un fan de la première heure de Air mais les derniers albums ont peu à peu effrité mon intérêt pour leur son et le manque de renouveau me paraît être leur trait principal en ce moment. Suite à la lecture de quelques critiques positives de leur dernier opus et d'une interview intéressante je me suis donc décidé à écouter ce Love 2, chose que j'aurais pu ne pas faire suite à la déception de Pocket Symphony. Il m'aura malheureusement suffi des deux premiers titres pour saisir l'atmosphère de l'album, un son de qualité reconnaissable entre tous qui a tendance à revenir vers les premiers albums sans innover très clairement.
     1. Do the joy reprend sans hésitation possible la ligne de basse de Talisman (Moon Safari) et offre un son assez saturé alors que 2.Love va chercher du côté de la lounge finement ciselée. Douceur qui s'imprègne, chant apaisé, belle instrumentation classique, petits bruits d'oiseaux. Les deux pôles du son Air sont ainsi mis en valeur, l'attirance pour le son plus rock et le talent à créer des atmosphères cinématographiques. La suite de l'album coule lentement et nous amène peu à peu vers l'indifférence. Certes 3. So Light is her footfall est un joli morceau pop, 4.Be a bee une incursion rock intéressante et 6.Tropical Disease une pépite cinématographique en devenir mais le reste (et donc surtout la deuxième partie) est extrêmement.... plat. Des morceaux que l'on a l'impression d'avoir déjà écoutés et, fait peut-être nouveau pour moi, des morceaux qui m'ennuient. A ce sujet une dédicace spéciale à l'enchaînement 8. Night Hunter ( humm ce piano soporifique) - 9. Sing Sang Sung ( pop aussi c..... qu'apprendre ses verbes irréguliers anglais..).
    Bref je dois me résoudre à reconnaître que le son Air ne me touche plus particulièrement mais , en souvenir des nombreux agréables moments passés à les écouter, j'attends déjà le prochain opus. Avec l'infime espoir qu'ils évoluent et me séduisent à nouveau...




Sylphe

     
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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 13:29
        Il est des découvertes musicales prépondérantes qui suscitent des retours en arrière inattendus, tel est le cas d'Anomie Belle, découverte par le biais de Myspace. Derrière ce nom bien francophone (l'anomie est l'absence d'organisation, la disparition des valeurs communes à un groupe - c'était la minute culturelle du jour lol) se cache en réalité une artiste américaine basée à Seattle, Toby Campbell. Après une carrière de violoniste classique qui l'a faite beaucoup voyager ( Buenos Aires, New York, Londres, Amsterdam, Madrid, Glasgow), notre native de Portland a décidé de s'installer à Seattle en 2006 pour se vouer toute entière à son projet Anomie Belle. Son univers baigné d'instrumentation classique et de rythme down-tempo lui a vite permis de tourner avec des groupes comme The Album Leaf ou encore le bad boy de Bristol Tricky.
      Cette frêle esquisse dressée, il convient de s'intéresser à l'essentiel et à ce qui fait le charme envoûtant de ce premier album Sleeping Patterns (qui possède une pochette digne de l'univers de Aimée Mann ou de Boards of Canada).  Dès la première écoute , je me retrouve plongé dans les méandres tortueux de la vague trip-hop et la nostalgie des Morcheeba, Portishead se rappelle à mon souvenir. Cependant, il m'est difficile de l'expliquer mais cette musique n'a rien de désuet et me paraît bien au contraire très moderne, ce qui s'explique sûrement par les textes très ancrés dans l'actualité et reflétant une véritable conscience sociale. En une expression le charme de cet album réside dans cette impression d'intemporalité qui en découle.
       La recette musicale est évidente de simplicité. La voix chaude et sensuelle de Toby Campbell, capable néanmoins de taquiner les aigus comme dans 4.John g public, porte les titres et sait s'accompagner dans certains titres comme 11.Amy Song de la voix d'Anna-Lyne Williams. Ajoutons-y des rythmes down-tempo lancinants, la culture classique (piano et surtout violons) et des samples de qualité et l'on obtient ce petit bijou contemplatif.
     Hormis 10.Dox Amsterdam, morceau instrumental soul-jazz, la ligne directrice de l'album est très claire et la volonté de nous faire voyager réelle. L'album de 11 titres est très homogène, même si je dois reconnaître une préférence pour les titres de la première partie. Petit aperçu avec 5 titres que j'apprécie tout particulièrement:
1.Down, superbe morceau d'ouverture très représentatif du son Anomie Belle. Univers instrumental très dense pour accompagner la voix chaude.
3.American View et son rythme plus complexe qui me fait penser à Morcheeba.
4.John g public, morceau mélancolique où l'orchestration classique prédomine. Un piano, des violons et le rythme down-tempo: impression de voir le morceau se construire sous nos yeux.
5.Cascade, morceau plus énigmatique qui nage entre Schuller et la BO de Virgin Suicides.
7.Bedtime Stories et son profil de single incontestable.

    En cet automne rien ne vaut une parenthèse enchantée comme ce Sleeping Patterns!




En cadeau un morceau live avec Mr Lif (revival Tricky -Martina Topley-Bird musicalement?). Attention le son est de qualité médiocre.. dommage.


Sylphe
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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 18:19
       Petite accalmie dans les artistes français, même si promis je ferai un petit article rapide sur le dernier Air incessamment sous peu (le incessamment sous peu pour moi peut fluctuer entre une semaine et un mois lol). On va quand même demeurer en partie dans un univers francophone avec le groupe Aufgang ( littéralement ascenseur) qui n'a rien de germanique si on se fie au titre.
      Derrière cet Aufgang se trouve un trio détonant composé de deux virtuoses du piano et d'un batteur-électronicien. La touche rock/hip-hop est donc apportée par Aymeric Westrich, connu entre autre pour être le batteur du groupe Cassius. Le premier pianiste que je ne connais pas du tout en toute franchise est Rami Khalifé, adepte de Rachmaninov. Le troisième larron m'est, quant à lui, beaucoup plus familier en la personne de Francesco Tristano Schlimé. En effet, ce virtuose aux nombreux prix qui s'est fait connaître par ses interprétations de Bach aime la musique électro et s'est déjà lancé dans des projets visant à mêler musique classique et électro/techno.  Un remarqué Not for Piano  (2007) , post-produit par Murcof où Schlimé reprenait des titres technos tels que The Bells de Jeff Mills. Des projets avec le maître berlinois Moritz von Oswald (2008 Auricle Bio/on) et en plus Carl Craig en personne ( Recomposed de Ravel, Moussorgski).
      Aucun suspense possible pour cet album sorti chez InFiné qui mêle donc beats électros et pianos! 9 titres pour une heure de plaisir et de dépaysement total tant cet album brise les barrières stylistiques. Après Gotan Project qui mêle tango et électro, Craig Armstrong orchestre classique et électro voilà donc Aufgang qui allie pianos et électro! Le résultat est tout simplement sublime et je ne peux pas m'empêcher de vous parler, même brièvement, des 9 plages.
1. Channel 7 , première claque de plus de 5 minutes. Un électro angoissant se mariant à ravir avec un piano jouant sur les ruptures de rythmes.
2.Channel 8 qui joue sur le contraste entre la légèreté apparente du piano et la gravité de l'électro. Le beat imposant et grave en fond s'assimile à la lourde marche d'un géant qui serait assailli par une nuée d'abeilles représentées par les notes de piano. Une atmosphère digne de Battlefield de EZ3kiel . A noter une superbe montée en puissance sur la fin du morceau.
3.Barock, morceau plus classique faisant la part belle aux pianos en première partie. La fin avec ses boucles de sons et ses synthés me plaît davantage.
4.Sonar, deuxième pépite de l'album après Channel 7. Batterie percutante, boucles de pianos incessantes, univers inquiétant digne de Stress de Justice. Morceau à la structure plus ardue, une fin plus difficile à appréhender.
5.Prélude du passé, morceau très doux et mélancolique. Un électro très fin à la Air vient en deuxième partie envelopper le piano.
6.Good Generation, le morceau électro-pop de l'album où le piano reste au second plan dominé par les sonorités et des voix électros.
7. 3 Vitesses, morceau destructuré que j'ai du mal à appréhender.
8. Aufgang, titre électro-techno éponyme de l'album. Le morceau dance-floor. Très bon.
9.Soumission, morceau très lent à se mettre en place. Expérimentation sonore à la Amon Tobin avec ces tapes sur le piano. Belle montée en puissance avec la batterie sur la fin.

Bref, une pépite inclassable qui nous emmène haut.




Sylphe
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 19:15
        Encore un de ces artistes français qui à l'image de Air ou encore Emilie Simon donnent de la France une image en tout point positive, en tout cas qui me correspond parfaitement. Wax Tailor, de son vrai nom Jean Christophe Le Saoût, sort en cette rentrée scolaire 2009 son troisième opus intitulé In the mood for life, hommage à peine dessiné au In the mood for love de Wong Kar Wai. Album faisant suite à deux albums précédents de haut vol qui remettent au goût du jour ce que j'appelerai l'électro-urbain ( mélange de trip-hop, downtempo et hip-hop), à savoir mon préféré Tales of the forgotten melodies (2005) et Hope and Sorrow (2007)
       Ce troisième opus est composé de 19 titres, wouah un album de plus d'une heure me direz-vous. Relativisons de suite, Wax Tailor aime les intermèdes ou skits, des morceaux au nombre de 5 ne dépassant jamais la minute. Des morceaux pas désagréables dont j'ai du mal cependant à percevoir quelquefois la véritable utilité ( je serais mauvaise langue je parlerais de volonté d'allonger la durée de l'album), à part pour 5.Street Scent, introduction très claire à 6.No Pity.
     Instrumentalement parlant, Wax Tailor demeure dans des atmopshères musicales foisonnantes qui jouent sur les contrastes. Délaissant par rapport aux albums précédents les univers urbains ( à part l'excellente ouverture 1.City Vapors, morceau digne de The Cinematic Orchestra, et ses bruits de circulation), cet opus fait toujours autant la part belle à l'orchestration classique avec le piano et surtout les violons omniprésents et toujours utilisés à bon escient. S'ajoutent à ces instruments une batterie percutante ( 2.Dragon Chasers), des sons en tout genre, des voix "électros" qui me rappellent l'univers de Mylo (6.No Pity) et toujours ces voix pré-enregistrées qui évoquent les marseillais de Troublemakers.
    Les featuring nombreux aiguillonnent forcément les morceaux vers des styles musicaux divers. Première remarque, à l'image du single 17.Say yes (que je trouve particulièrement énervant à la réécoute soit dit en passant), le hip-hop est très présent. Assez peu friand de ce style musical (4.B-boy on wax qui me plaît peu), la recette peut néanmoins marcher à plein régime avec le très bon 9.Until heaven stops the rain et la voix de Mattic. Wax Tailor réussit même le tour de force d'allier le phrasé hip-hop aux voix folk avec les deux très bons 14.This train (voix hip-hop de Voice et le chant folk de Ali Harter) et 16.Fireflies ( Mattic et la sublissime voix de Charlotte Savary).
     La transition est toute trouvée avec Charlotte Savary dont j'apprécie particulièrement la voix. Douceur est le maître mot avec les excellents 2.Dragon Chasers, 13.Go without me ou encore 19.Greenfields. Wax Tailor est capable de créer des morceaux rappelant les heures de gloire du trip-hop avec le sublime 7.Dry your eyes qui évoque Portishead ou Lamb. La belle voix de Sara Genn et cette atmosphère japonisante à la Air.
    A part quelques tentatives plus discutables (les tentatives rétros des 50's avec le funk désuet de 11.Leave it, l'ambiance de 17.Say Yes ou le featuring de Charlie Winston dans 18.I own you) et un hip-hop un peu trop présent, cet album fait preuve d'une très belle richesse. A écouter sans retenue et à diffuser autour à tour de bras pour vanter la french touch!



Sylphe
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 13:34
       Place à mon artiste féminine française préférée, en la personne d'Emilie Simon. Dès le premier album éponyme (vous devez visualiser ce dos nu couvert de coccinelles) j'étais tombé sous le charme de la poésie émanant d'Emilie. Voix douce, univers musical teinté de trip-hop et surtout le tour de force d'associer instrumentation cohérente et chant en français. L'album Vegetal (2006) est dans la droite lignée du premier opus avec, en plus, un goût particulier pour l'expérimentation sonore. Telle une Bjork, Emilie fait preuve d'une réelle inventivité pour tirer du son des objets les plus divers. Intercalée entre ces deux albums, la BO de La Marche de l'empereur ne fait que confirmer l'impressionnante capacité à créer des atmosphères.
       Arrive donc ce troisième opus intitulé The Big Machine, allusion directe à la ville de New-York, cette Big Apple née sous le signe du gigantisme où la montpelliéraine de naissance habite désormais. Emilie Simon, si elle s'inspire désormais de ce nouveau pays d'accueil, va encore plus loin et décide d'adopter l'anglais dans sa musique. La question de ce choix de l'anglais est battue et rebattue dans les magazines et blogs en tout genre, je ne jouerai pas mon Jacques Toubon de la langue française mais le seul constat que je peux faire après de multiples écoutes de l'album c'est que le choix de l'anglais apporte musicalement mais fait perdre une infime part de la sensibilité d'Emilie (peut-être est-ce tout simplement du aussi à ma compréhension moindre de l'anglais...)
      Musicalement,avec le producteur d'Arcade Fire et son goût pour les cuivres, on délaisse l'intimité et dans une moindre mesure l'expérimentation sonore pour une musique volontairement plus imposante, une big machine quoi. Univers musicaux très léchés et savamment produits à renfort d'instruments. On va fureter du côté de l'électro-pop davantage avec par exemple l'excellent single 2.Dreamland qui pour moi demeure le meilleur titre de l'album. On évoque assez clairement l'univers de Goldfrapp avec le très bon 4.Chinatown.On tente de peindre des atmosphères dignes des années 50 comme dans 5.Ballad of the big machine et son piano rétro.
      La voix d'Emilie Simon a elle aussi beaucoup évolué et s'est affirmée. Impression qu'Emilie entre pleinement dans le rôle de la chanteuse, sa voix ne se contente désormais plus seulement d'accompagner ses univers musicaux.  Partout on ne parle que de la ressemblance avec Kate Bush, je n'en parlerai donc pas. Personnellement quand j'écoute 3.Nothing to do with you je pense plutôt à Regina Spektor.
   L'album de 12 titres demeure assez dense et je vous invite à dresser l'oreille à l'écoute des très bons 7.Closer et 10.Fools like us en plus des titres déjà cités auparavant.

    En conclusion, ce nouvel album d'Emilie Simon témoigne d'un véritable tournant dans la carrière de la chanteuse. Prenez cet album indépendamment des albums précédents sinon vous risquez une déception compréhensible. Personnellement j'ai réussi à apprécier cet opus mais dès que j'ai réécouté les anciens albums j'ai ressenti une certaine amertume. Faut croire que ce français et cet univers intimiste me manquent...



A voir la version officielle de ce clip sur youtube, très beau clip.


Sylphe
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 20:27
         En relisant l'article dithyrambique sur The Xx je me suis dit qu'il fallait vite écrire un article sur un album moins réussi pour ne pas que ce blog entre dans la catégorie "j'aime tout les yeux fermés" lol. Je n'ai pas eu à  chercher longtemps pour trouver le vainqueur.... And the winner is..... (roulement de tambours).... (autres roulements de tambours)... Simian Mobile Disco.
      Le duo anglais composé de James Ellis Ford et James Anthony Shaw m'avait jusqu'alors plus que convaincu avec de nombreux remixes pour les plus grands (Air, Klaxons, Bjork, Muse..) et des albums encourageants ( 2008 Fabriclive.41). Arrive ce Temporary Pleasure (plaisir temporaire, titre malheureusement bien choisi lol) que je qualifierai de l'album featurings de l'année! De la guest de compétition, de la vedette du micro en veux tu en voilà! Des stars que j'aime beaucoup dans leurs projets personnels soit dit en passant : Beth Ditto, Gruff Rhys le chanteur de Super Furry Animals, Chris Keating de Yeasayer, Jamie Lidell ou encore Alexis Taylor de Hot Chip.
       A multiplier les featurings on se retrouve souvent avec un album manquant cruellement d'unité et s'apparentant à une collection de singles. On peut aussi y perdre l'essence pure de son son en se laissant porter par le talent des artistes plus qu'en les portant. Malheureusement le navire Simian Mobile Disco n'a pas évité tous ces écueils... La richesse électronique des anglais est devenue très secondaire, n'apparaissant que dans quelques titres pas mauvais ( 3.10 000 Horses can't be wrong). Pour le reste ils s'en sont remis aux talents de leurs invités. La recette ne fonctionne que trop rarement pour moi, je garderai à la rigueur 3 titres qui tentent de surnager:
1.Cream Dream et la voix agréable de Gruff Rhys
5.Off the map et sa musique davantage électro-house
7.Bad Blood, titre digne d'un très bon Hot Chip

Un album représentatif des dérives de l'électro-pop. Faites nous de l'électro Simian Mobile Disco s'il vous plaît car c'est bien en ça que vous excellez!




Sylphe
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 17:51
         Place à l'un des meilleurs premiers albums qu'il m'ait été donné d'écouter ces dernières années, rien que ça! The XX, sigle mystérieux s'il en est, est un groupe londonien composé de 4 gamins âgés d'à peine 20 ans: les deux voix Romy Madley Croft et Oliver Sim, Baria Qureshi et Jamis Smith, l'homme boîte à rythmes. 4 gamins habillés de noir portant le spleen gravé sur leurs visages poupons. Le profil-type d'un groupe de post-punk prêt à évacuer sa déception face à la société de consommation.
        Or, dès les premières notes, la chaleur picote la joue tant la claque est monumentale. C'est plutôt du côté de la pop atmosphérique de Cocteau Twins ou de la new-wave de The Cure qu'il faut chercher les influences des anglais.
11 titres composent ce diamant à l'état brut enfoui dans son écrin noir. La musique de The XX est un exemple de sobriété qui n'a rien de poseur ou d'ostentatoire. S'appuyant essentiellement sur des lignes de basse obsédantes et deux voix blanches à en pâlir, les anglais se permettent juste l'utilisation de la boîte à rythmes. Un dépouillement total visant à garder le suc de leur être et de leur musique. Les voix de Romy et Oliver sont à l'image du son du groupe, on est loin de cette tendance actuelle à privilégier les voix aigues et surexpressives. Des voix d'adultes qui ont connu des expériences dures, la gravité est le maître-mot. Ces voix se fondent parfaitement dans la musique et ne cherchent en rien à dédramatiser la tension instrumentale. En effet, le tour de force de The XX consiste à transmuer la sobriété en tension. Musique à fleur de peau (tout en restant éternellement maîtrisée!) qui sait se faire lascive et profondément terrestre.
     L'homogénéité de l'album est exceptionnelle, la qualité de la production hallucinante pour des gamins de 20 ans. Tous les titres mériteraient de figurer ici, je m'en tiendrai à 5 titres excellents:
1. Intro, une introduction sombre et imposante portée par la basse, les percus. Choeurs en fond.
3.Crystalised , la perle qui sera dans le top des titres de cette année 2009. Une basse obsédante, des voix qui se répondent. Lorsque les deux voix chantonnent à l'unisson avec la basse c'est magnifique.
5.Heart skips a beat. Morceau très doux et légère montée sur la fin avec les deux voix.
7.Shelter, titre assez folk porté par la voix de Romy (dans le même genre 10.Night Time et son début)
8.Basic Space et son refrain à deux voix un peu plus rythmé et pop pour exagérer.


    En conclusion, cet album s'affirme comme un ovni intemporel. Mon dieu comme il sera dur pour les anglais de ne pas décevoir dans un second opus tant celui-ci effleure la perfection.



En cadeau une reprise en live de Teardrops de Womack and Womack.




Sylphe
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 18:39
            Pour l'article du jour c'est à un véritable duel de consonnes digne des chiffres et des lettres que je me suis livré, allais-je prendre des X ou des J? Finalement j'opte pour la pop des J et m'intéresserai un peu plus tard à la new-wave des X.
Après cette intro à classer dans "comment débuter un article de façon lamentable", on va s'intéresser à ce groupe suédois signé chez le label Sincerely Yours. Mais nouvelle déception car l'on ne sait quasiment rien d'eux!   Des nordiques disons qui, au vu de leur pochette d'album, aiment l'exotisme des plantes... On va vite se rendre compte, à l'écoute de l'album, que la pochette résume bien l'opus.
          Le style musical me direz-vous ? Disons que ça oscille entre la dreampop et l'électropop.  D'un côté la fraicheur ensoleillée d'un matin suédois avec des voix éthérées, des guitares aériennes et de belles nappes de claviers. De l'autre un exotisme africain digne de Vampire Weekend. De la rencontre de ces influences naît le charme de la musique de JJ.
On se laisse facilement embarquer dans ce voyage très court (autour des 30 minutes !), au gré de 9 plages ne dépassant jamais les 4 minutes. L'introduction 1. Things will never be the same again nous offre d'emblée une plage de pop, portée par la douceur de la voix et une orchestration classique(violons) .C'est frais mais trop sobre à mon goût, 2.From Africa to Malaga et l'introduction des percus africaines va donner toute la saveur de l'album.
Arrive la pépite de l'album, 3.Ecstasy qui se présente un peu comme un ovni dans cet opus. Un morceau d'électro ravivant les souvenirs du trip-hop, ambiance planante plus un phrasé hip-hop. Atmosphère froide et refrain entraînant. A savourer sans modération.
  La suite de l'album coule langoureusement. Je retiens le très bon 5.My love, morceau mélancolique à souhait et l'excellent interlude instrumental 6. Intermezzo qui, sous des aspects à première vue simplistes, est un joli petit bijou.

    Un album à l'image du début de l'automne, soleil chaud au milieu d'une atmosphère fraîche.







Sylphe
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 17:06
       Ma Suède chérie continue à nous fournir des groupes de talent. Celui qui m'intéresse aujourd'hui est Wild Beasts, il est composé de Ben Little, Chris Talbot et les deux superbes voix dont nous reparlerons Tom Fleming et Hayden Thorpe. Après un premier album intitulé Limbo Panto que je ne connais pas, ils ont sorti cet été leur deuxième opus Two Dancers. Je l'ai découvert il y a peu et me suis , au fil des écoutes, laissé charmer par cette pop, teintée de quelques gouttes de post-rock et d'une belle lampée d'électro.
         Cet album aurait tout d'abord pu s'intituler Two Singers tant les voix de Tom et Hayden portent l'ensemble. La voix de falsetto de Thorpe est la plus présente, une voix cristalline qui monte dans les hauteurs enneigées pour saupoudrer de glace la chaleur des ambiances électros. J'ai lu quelque part que cette voix pouvait faire penser à Antony Hegarty, je n'en suis pas très convaincu donc à vous de vous faire votre opinion.  Un titre représentatif de cette voix sublime de Hayden? La pépite 8.This is our lot dont je reparlerai ou l'ouverture 1.The fun powder plot qui allie à merveille talent vocal et percussions africaines. Et que dire de la voix de Ton Fleming qui me fait penser cette fois très clairement à la voix sombre d'un autre Tom qui chante pour un petit groupe The Editors? Une voix surprenante qui donne une autre tournure à l'ensemble de l'album. Plus dans la retenue comme le prouve le très bon 6.Two dancers, morceau électro à l'ambiance vaporeuse. Quand ces deux voix se répondent pour offrir une terre de contrastes avec 3.All the Kings men, la densité s'accentue.
       Musicalement, l'ensemble pop se tourne avec envie vers les ambiances électros. En ce sens, 8.This is our lot et sa rythmique lente et sinueuse est un joli petit bijou. Le résultat n'est pas toujours au rendez-vous, je pense ainsi aux deux interludes 4.When I'm sleepy et 9.Underbelly qui me laissent assez de marbre. Cependant, rien de contemplatif à l'excès dans cette musique. Quand les rythmes s'accélèrent et furètent vers le rock, les refrains prennent une belle ampleur. 2.Hooting and howling et 5.We still got the taste dancing on our tongues ( un des plus jolis titres de cette année) sont superbes, portés par des refrains percutants et entêtants.
      A coup sûr un de mes albums pop (même si cet intitulé demeure très réducteur pour Wild Beasts) préférés de cette année 2009.




Sylphe
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