Les premières plages de l'album rassurent rapidement, c'est une électronica contemplative qui doucement se met en place. L'impression de voir la nappe de brouillard flottant sur le lac qui se désagrège peu à peu, chassé par le vent que je verrais bien à travers les clochettes omniprésentes. 1. Lay in shimmer offre donc d'emblée un morceau impressionniste en perpétuelle évolution sonore. Une ligne mélodique tout en surprises qui passe de l'ambient à une fin marquée par un beat plus percutant aux confins de la house. 2.Abglanz, dans une veine plus expérimentale, confirme la préciosité et la variété des sons employés et je me surprends à penser à du Massive Attack avec le beat de fond. Un morceau scintillant de mille sons qui laisse poindre la lumière sur la fin. 3. The Splendour confirme ce début tout en douceur, même si le rythme qui se fait de plus en plus intense annonce les envies de créer une techno plus dansante.
4. Stick to my side nous surprend avec la présence d'une voix qui, néanmoins, se fond parfaitement dans l'univers. La voix de Noah Lennox, alias Panda Bear d'Animal Collective, en toute simplicité... Un petit joyau. S'enchaîne alors un tryptique au son un peu plus âpre et house avec 5. A nomads retreat, le trip galactique 6. Satellite Sniper et le titre taillé pour les dance-floor à renfort de voix robotique 7. Behind the stars.
8.Bohemian Forest prolonge l'expérience sensorielle de cet album avec un son house aux sonorités tribales et caraibéennes avant que l'opus revienne vers des sonorités plus éthérées. Les choeurs en fond de 9. Welt an draht , les atmosphères planantes de 10. Im bann et 11.Es schneit viennent refermer la boucle et nous donnent l'impression d'être tombé dans une faille temporelle, tant cette heure 10 est passée vite.
Bijou instrumental, préciosité de la production, un album royal pour Pantha du Prince.
Sylphe